On se retrouve avec Arnaud Chaukroun, l’un des dirigeant et l’un des co-fondateurs de Tako. Enfin une appli 100% taxis!

 

Je vous laisse-vous décrire en deux, trois phrases :

Arnaud, 37 ans, je suis entrepreneur depuis plusieurs années, j’ai eu pas mal d’expériences, j’en ai raté beaucoup. Je suis allé dans la finance, dans des startups, et on créer Tako, la société Triperz, il y’a deux ans maintenant

 

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Pour ce qui ne connaisserait pas Tako, qu’est-ce que Tako, et que propose-t’il ?

Pour faire simple, Tako c’est comme Uber mais ça fonctionne avec des vrais taxis. Donc des chauffeurs formés, avec des licences et des contrôles réguliers.

 

Comment est né ce projet ?

Il a une naissance un peu particulière, on est revenu de vacances avec des amis, y’a un peu plus de 2 ans et demi, et on a été confronté à un problème à l’aéroport, où il y’avait beaucoup d’attente au niveau des taxis, et la plupart du temps, les gens prenaient un taxi tous seul. Et est venu la première idée de Tako, qui était le partage de trajet au départ des gares et des aéroports, donc on a monté une startup à la base pour ce service-là.

On a été partenaire de la COP21 dès notre création, on a entamé les démarches pour être partenaire d’ADP (Aéroport de Paris), de l’aéroport de Bordeaux, celui de Perpignan et ainsi de suite. Et tout c’est bien goupillé et petit à petit, on a été mis en contact avec les différentes personnes et institut du secteur. Et on a eu la chance de se greffer au projet national qui s’appelle « Le Taxi » qui est un agrégateur mise en place par l’Etat, un open-projet qui permet de digitaliser les taxis en offrant le même service que ce qui est proposé via l’outil VTC, mais réserver aux taxis.

 

Vous êtes plusieurs derrière Tako ?

On est trois associés créateurs, deux opérationnels, Benjamin, et moi et le troisième qui est un business-entrepreneur et nous avons deux salariés.

 

Pourquoi avoir changé de nom en cours de route ?

Pour plusieurs raisons, au départ Triperz, est né sur le premier service qui était le partage de trajet au départ des gares et des aéroports, qui avait une vraie connotation voyages, mais simplement au moment où nous nous sommes rendu compte qu’on privilégiez la maraude électronique au partage, il nous a semblé évident de partir sur un nom un peu plus générale et plus facile à retenir et Tako semblait évident.

 

Avez-vous des bureaux ?

Pourquoi ce choix ? On a commencé comme beaucoup de start-up à travailler chez nous, mais plus le temps avancer, plus la nécessité de se retrouver en commun était présente.

Donc on a commencé à travailler tous ensemble dans un même appartement, puis on a eu la chance d’être incuber par Pôle Capitale, dans son incubateur « L’écurie » près de la gare du Nord, et celaa nous a permis de nous professionnaliser, d’avoir des horaires et une attitude beaucoup plus professionnel que quand tu travailles chez toi.

 

Comment gagnez-vous de l’argent grâce à l’application, celle-ci est gratuite, il n’y a pas de frais d’approches ? Quel est votre business model ?

Alors, notre business model repose sur deux sources, sur ceux qui est le service à la Uber, on est commissionné seulement quand un client paye via l’application. On prend 90centimes quelques soient le montant de la course. Et sur le partage de Taxi, vu que notre système repose sur une mise en relations entre deux personnes au départ de l’aéroport.

On propose un remboursement sécurisé dans l’application. Et c’est lors de celui-ci qu’on prélève 1€99 sur chacun. Donc ces deux sources de revenues nous permettent d’avoir une viabilité à termes sans avoir à proposer le même type de business model qui se fait dans le taxi habituellement.

 

De ce fait, vivez-vous de ce travail ?

Aujourd’hui on a eu la chance d’avoir fait une levée de fond au début de l’année et c’est celui-ci qui nous permet de dégager un petit salaire.

 

Vous avez un système de notation, pourquoi vous y tenez ? 

Alors, on y tient et c’est une obligation fixée par l’Open-data « Le Taxi », qui vise à tirer toute la profession vers le haut. Quand vous rencontrez les taxis, 95% des taxis sont d’accord pour vous dire q’il y’a des taxis qui font mal leur travail, qui n’ont rien à faire dans la profession.

Mais ils pâtissent de cette mauvaise réputation, donc ils ont tous étaient volontaire pour accepter ce système. Pour que les personnes qui feraient mal leur travail, ne puissent plus être comparées à eux et sortent petit à petit du système.

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Y’a t’l des sélections au niveau des taxis ?

Non, il n’y a aucune sélection, le système est fait en sorte de moderniser et digitaliser l’ensemble des taxis, les 55 000 chauffeurs français.

 

Quel est la différence entre Tako et Taxi G7 ?

Alors TaxiG7 fonctionne avec de la réservation, mais un système ou le client paye, et le chauffeur paye et oublie un petit peu la promesse de base qui est d’offrir une voiture le plus rapidement possible à l’ensemble des clients, G7 fonctionne avec des clubs affaires des systèmes de priorisations, avec des chauffeurs plus favorisé que les autres. Alors que nous, on est vraiment sur un système ouvert, plus « démocratique », tout se base sur la distance, il n’y a pas d’ordre d’arriver, et côté client, on ne facture aucuns frais d’approche.

 

« Chez Tako, on a essayé de réunir le meilleur des deux mondes »

 

Si vous deviez décrire votre service avec un seul et unique mot, lequel serait-ce et pourquoi ? Décrire l’application avec un seul mot ?

Alors, ça sera plutôt une phrase : « Chez Tako, on a essayé de réunir le meilleur des deux mondes ». L’outil VTC, et la qualité des chauffeurs Taxi.

 

Quelles on était THE bonne surprise durant votre aventure ?

La meilleure surprise, c’est l’accueil des taxis, on nous a beaucoup déconseillé de travailler avec eux, car la mode est au VTC. Mais il s’est trouvé qu’à partir du moment on est arrivé, on a rencontrés des syndicats. Et on a la chance de ne pas venir du secteur, donc on n’avait pas cet aprioris négatif de la profession, et du fait de nos rencontres, on disait simplement ce que l’on va faire et on a eu la bonne surprise, que ça était bien accueilli par les Taxis

 

Où voyez-vous Tako dans 5 ans ? 

Dans un bureau plus grand (rire), si dans 5 ans on est encore là c’est qu’on a réussi notre pari de démocratiser les taxis. Dans un futur plus proche, quelle est la prochaine nouveauté qui va débarquer sur Tako ? Il y a une nouvelle version qui sort, où on a automatisé les tâches, on a amélioré l’UX et on a un service de vous rembourser quand vous prenez un taxi avec vos amis et on a mis en place un système qui vous permet de vous rembourser.

 

Un conseil, pour les lecteurs qui voudraient lancer leur entreprise ?

Ozez, y allez, ne pas avoir d’aprioris, tant qu’on ne vous a pas d’y non, on ne vous a pas dit non. Si on vous ferme une porte, passez par la fenêtre et vous verrez bien à la fin.