Hier, la Commission européenne a condamné Google à une amende de 4,34 milliards d’euros pour abus de position dominante dans le domaine des systèmes d’exploitation mobiles, c’est-à-dire à cause d’Android.
L’Europe n’en finit pas avec les nouvelles technologies
Depuis quelques mois déjà, j’ai l’impression que l’Union Européenne se penche de plus en plus sur la réglementation en matière de nouvelles technologies. Rappelez-vous en janvier dernier, elle avait condamné Qualcomm, géant de l’électronique mondiale, à verser 997 millions d’euros pour abus de position dominante sur le marché des puces 4G. En janvier dernier également, la majorité numérique avait été réglementée, chaque pays membre pouvait la fixer entre 13 et 16 ans, la France avait choisi 15 ans. Enfin, l’aboutissement du dernier grand projet a eu lieu en mai, le RGPD (ou Règlement Général pour la Protection des Données) a été lancé.
Pourquoi la Commission européenne inflige-t-elle une amende à Google pour Android ?
Comme je l’ai dit, la multinationale a été condamné pour abus de position dominante dans le domaine des systèmes d’exploitation mobiles. C’est Margrethe Vestager, commissaire jusqu’en 2019, réputée pour avoir infligé à Google encore une amende de 2,42 milliards d’euros l’année dernière pour abus de la position dominante de son moteur de recherche pour donner un avantage illégal à son propre service de comparateur commercial, une décision de la Commission européenne qui avait fait du bruit.
Cette fois-ci, elle s’attaque à l’obligation pour les constructeurs d’appareils mobiles voulant installer Google Play Store sur leur terminaux à également installer les autres applications Google telles que : Google, Chrome, Maps, Gmail, etc. Les constructeurs qui n’ont pas installé des applications concurrentes à Google Search ont reçu des avantages financiers, ce qui est interdit par la législation européenne. Ce géant d’Internet a de plus créé des restrictions contractuelles afin d’empêcher ces constructeurs d’intégrer un système d’exploitation basé sur Android mais qui ne possédait pasles services Google.
D’autres batailles en cours
Google devrait donc faire appel de la décision de la Commission européenne, ce qui va rendre ce combat encore plus long et plus ardu qu’il ne l’est déjà. Margrethe Vestager travaille sur trois autres dossiers concernant Google.
La guerre entre Google et la Commission est loin d’être terminé, de même que celle de cette commission contre les GAFA, afin de protéger les citoyens européens de la dérive de l’utilisation abusive du monopole et des données.