Après la récente controverse autour de Star Wars Battlefront II, le sujet des micro-transactions et des free to play a été vivement discuté par les acteurs du jeu vidéo. Boudé par certains mais pourtant bien rentable, le modèle économique des free-to-play n’a pas fini de faire parler de lui. Pour preuve, les plus grands jeux AAA ont commencé à l’utiliser, avec un résultat parfois mitigé. Est-ce un modèle fiable pour les plus grands studios ? Nous allons essayer d’y voir plus clair sur le sujet.
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Les free to play, un modèle (très) lucratif
Le free to play, cela consiste en quoi ? Simplement en des jeux vidéo qui ne nécessitent pas de payer un abonnement, et dont l’expérience de jeu est gratuite. Souvent, ces titres sont financés grâce à l’intégration de micro-transactions, qui permettent aux joueurs d’obtenir des bonus, de gagner du temps en passant certains temps de chargement ou encore d’obtenir des objets, comme par exemple des armures, dont on ne disposerait pas dans le jeu original. Les micro-transactions sont surtout utilisées par des joueurs compétitifs, ou ceux n’ayant pas le temps de passer de longues heures à améliorer leur personnage ou leur expérience de jeu.
Les AAA de moins en moins réticents aux micro-transactions
Les jeux AAA, ceux qui sont considérés comme les meilleurs et/ou les plus rentables, intègrent de plus en plus de micro-transactions. Si on pouvait ressentir une certaine frilosité de la part des plus gros développeurs, notamment parce qu’ils craignaient de voir les joueurs bouder leurs opus, on peut maintenant dire que ce n’est plus le cas. Depuis Oblivion, de plus en plus de grands noms du jeu vidéo ont intégré les micro-transactions à leur modèle économique, parfois avec succès, mais parfois en suscitant l’ire des joueurs. Un exemple récent est Star Wars Battlefront 2, qui a subi un bad buzz avec ses loot boxes quasi obligatoires.
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Un équilibre difficile à trouver
En effet, il est parfois difficile de trouver un équilibre entre des micro-transactions bien intégrées, qui augmentent le plaisir du jeu en étant destinées aux joueurs les plus compétitifs, et des micro-transactions qui forcent la main aux joueurs. Car si ces derniers peuvent entendre qu’il faut trouver de nouveaux moyens de financer leurs jeux favoris dans un univers devenu très compétitif, ils ne sont pas forcément prêts à devoir payer pour quelque chose qu’ils pourraient obtenir en « grindant » pendant quelques heures. L’équilibre est donc délicat à trouver.
Vers plus de micro-transactions ?
Mais au-delà de ces réticences, il devient de plus en plus difficile pour les jeux AAA d’ignorer ce nouveau modèle économique. Fiable, il permet aux plus gros opus de s’assurer un revenu régulier bien après leur date de sortie. Et à la clef pour les joueurs, c’est un univers étendu qui permet d’augmenter le temps de jeu et de personnaliser son expérience. On devrait donc continuer de voir les micro-transactions intégrer les jeux les plus vendeurs. Aux studios maintenant de s’assurer de trouver l’équilibre pour adopter ce nouveau mode de revenu sans s’aliéner leurs fans. Un pari pas forcément gagné !