Une récente étude a démontré que l’empreinte carbone du numérique mondial était équivalente à celle d’un « septième continent » équivalent à deux à trois fois celle de la France. Comme beaucoup le savent, Internet set un outil polluant, mais à quel point ?
Aujourd’hui, même les grands acteurs comme Google s’engage pour le développement durable, la situation est assez grave et impactante.
Une étude réalisée par GreenIT.fr
GreenIT.fr est un média créé en 2004 qui allie nouvelles technologies et développement durable. Son but est d’informer les internautes qualitativement en réalisant des études menées avec des experts et des contributeurs, comme celle-ci.
Cette étude nommée « Empreinte environnementale du numérique mondial » a été publiée ce mois-ci. Le but était de mesurer les impacts environnementaux associés au numérique mondial sur 2019, mais aussi son évolution entre 2010 et 2050.
L’empreinte carbone du numérique mondial en 2019
L’étude a dénombré 4,1 milliards d’utilisateurs du numérique qui possèdent 34 milliards d’équipements, soit plus de 8 par personne ; cela représente 223 millions de tonnes.
GreenIT a trouvé une empreinte carbone du numérique mondial de l’ordre de 1 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES). Pour eux, c’est l’équivalent d’un continent grand comme deux à cinq fois l’empreinte carbone du numérique français !
Avoir des chiffres si grands c’est beau, mais qu’en est-il à l’échelle de notre planète ? L’empreinte carbone du numérique mondial représente :
- 4,2% de la consommation d’énergie primaire (énergie nécessaire à la fabrication d’énergie finale)
- 3,8% des émissions de gaz à effet de serre
- 0,2% de la consommation d’eau
- 5,5% de la consommation d’électricité
Si le numérique n’est pas le premier pollueur mondial, il en reste un, il est donc souhaitable de réduire sa consommation pour en réduire la pollution qu’il créé.
Les utilisateurs sont les premiers pollueurs du numérique
Dans les autres statistiques élaborées par GreenIT.fr, il y a la place de chacun dans la pollution par le numérique. Ils ont déterminé trois entités composant l’architecture du numérique : les utilisateurs, les centres informatiques (hébergeant les serveurs) et les réseaux reliant les utilisateurs et les centres informatiques.
Les utilisateurs représentent donc 39% des émissions de gaz à effets de serre du numérique, soit un peu plus d’un tiers. Cependant, l’étude rajoute que si l’on prend en compte leur consommation d’électricité (dont celle des box ADSL/fibre), cela monte à entre 59 et 84% des impacts.
Hiérarchiquement, voici les sources les plus polluantes générées par les utilisateurs (indirectement ou non) en 2019 :
- Fabrication des équipements utilisateurs
- Consommation électrique des équipements utilisateurs
- Consommation électrique du réseau
- Consommation électrique des centres informatiques
- Fabrication des équipements réseau
- Fabrication des équipements hébergés par les centres informatiques (serveurs, etc.)
L’évolution de cette empreinte carbone du numérique
Bien sûr, depuis 2010, le nombre d’internautes a énormément augmenté. On passerait de 2 milliards d’utilisateurs en 2010 à 5,5 en 2025.
Selon les estimations de l’étude, la part des émissions de gaz à effets de serre du numérique mondial devrait passer de 2,2% en 2010 à environ 5,5% en 2025 des émissions de GES globales mondiales. Tous les indicateurs énergétiques pré-cités augmenteront sur cette échelle de 15 ans.
Rapporté à l’humanité (sa démographie), le numérique a une place plus lente, mais qui augmente tout de même, plus que d’autres secteurs économiques.
Les conseils de GreenIT.fr en matière de numérique éco-responsable
Pour ne pas être fataliste, le média donne des conseils à appliquer afin de réduire son empreinte carbone liée au numérique. Tout d’abord, vous pouvez tout simplement réduire le nombre de vos objets connectés (en les mutualisant par exemple), réduire le nombre d’écrans plats, augmenter la durée de vies des équipements ou encore écoconcevoir les services numériques.
Citoyens et gouvernements doivent coopérer afin de créer un numérique éco-responsable, en changeant leurs habitudes, et en modifiant leurs équipements. Voici la conclusion donnée par le média :
« Ce n’est qu’en adoptant cette posture de sobriété et en articulant intelligemment low et high tech numérique que nous pourrons construire un avenir numérique plus enviable et en faire un outil efficace au service de la résilience de l’humanité face à l’effondrement en cours. »
Vous aussi participez à l’effort écologique !
Pas facile d’appliquer ces conseils, pourtant plein de méthodes peuvent être efficaces à l’échelle mondiale. Voici une petite liste de conseils vous permettant de moins polluer sur Internet.
Une autre solution pour lutter contre la pollution, c’est le fait de planter des arbres, il existe plein de solutions comme nous l’expliquons dans cet article !