L'arnaqueur de Tinder

L’arnaqueur de Tinder : un documentaire Netflix sur l’escroc de l’application de rencontres

Les applications de rencontre peuvent être dangereuses, on le sait. Mais l’escroquerie mise en place par Simon Leviev, se faisant passer pour un jeune milliardaire qui voulait rencontrer des femmes sur Tinder. L‘arnaqueur de Tinder, un documentaire qui fait froid dans le dos, mais qu’il faut voir.

Synopsis de L’arnaqueur de Tinder

« Swipe, swipe, swipe… Pas facile de trouver l’amour en ligne, alors Cecilie n’en croit pas ses yeux quand elle matche avec un jeune et séduisant milliardaire qui s’avère correspondre en tous points à l’homme de ses rêves. Mais les rêves sont parfois bien loin de la réalité et quand elle comprend que cet homme d’affaires international a menti sur son identité, il est déjà trop tard : le séducteur lui a tout pris. C’est alors que le conte de fées prend fin et que l’histoire de vengeance commence. Cecilie identifie les autres cibles de l’escroc et fait équipe avec elles. Plus question d’être des victimes : L’ARNAQUEUR DE TINDER a trouvé des adversaires à sa taille. »

https://www.youtube.com/watch?v=PXy8zx4tPJ0

Une mise en scène variée et qui nous plonge dans l’ambiance

Ce qui est assez remarquable dans ce documentaire réalisé par Felicity Morris, c’est la mise en scène, qui se rapproche un peu de Don’t F**k with Cats: Un tueur trop viral, où elle était productrice. Les plans et les mises en scène sont très variés : des intervenants qui parlent, des reconstitutions de scènes, des images d’archive, etc. Mais on retrouve également un grand travail sur la reconstitution des discussions écrites sur WhatsApp entre les victimes et Simon Leviev : animations, textes, design, tout y est et on s’y croit vraiment. Si ce mélange peut paraître assez abstrait et brouillon, il n’empêche que cela nous plonge vraiment dans l’ambiance et mieux : cela nous permet de nous mettre dans la peau de ces femmes.

L'arnaqueur de Tinder

Une histoire racontée : c’est ce qu’est L‘arnaqueur de Tinder

Netflix commence à connaître la recette des documentaires qui fonctionnent : raconter une histoire. Ici, la narration est importante et si elle est racontée par les victimes de l’escroc, elle permet d’étaler une histoire, avec des rebondissements. Cette recette, elle fonctionne, c’est celle qui avait été utilisée pour Shiny_Flakes : Le petit baron du darknet (qu’on vous conseille de regarder, c’est l’histoire qui a inspiré la série Netflix – encore – How to Sell Drugs Online (Fast)). Finalement et c’est ce qu’on peut ressentir dans ces narrations de documentaires, c’est qu’on regarde un film, qui ne serait pas basé sur une histoire vraie, mais une histoire vraie. Si vous n’êtes pas adeptes des documentaires, tentez de regarder L’arnaqueur de Tinder : vous ne serez probablement pas déçus. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Netflix serait en pourparlers pour adapter l’histoire en film.

L'arnaqueur de Tinder

Les femmes escroquées ne sont pas crédules, mais sont des victimes

En me renseignant sur L’arnaqueur de Tinder et en voyant plusieurs messages sur les réseaux sociaux, j’ai vu que certains décrivaient ces femmes comme crédules, qui se seraient faites avoir bêtement. Bien que Simon Leviev n’ait pas été assez malin pour ne pas se faire prendre (ou qu’il ait eu les yeux plus gros que le ventre), il a usé de techniques de manipulation pour avoir la confiance des jeunes femmes qu’il a rencontrées pour pouvoir en abuser. Ceux qui ont regardé le documentaire et qui en sont arrivées à la conclusion que ces femmes n’ont pas été assez intelligentes n’ont peut-être pas été assez attentives. Les photos, les messages écrits et vocaux, les rencontres, les discussions, les moments passés ensemble : tous ces éléments font que ces femmes lui ont accordé de la confiance. Elles n’ont pas été crédules, elles ont été manipulées.

L'arnaqueur de Tinder

Si vous ne l’avez pas encore vu, je vous conseille vivement L’arnaqueur de Tinder : moins long qu’une série mais tout aussi prenant. Aucune longueur dans ce documentaire et une mise en scène variée : de quoi passer un « bon » moment, malgré une histoire qui fait froid dans le dos. Il propose d’ailleurs une remise en question du fonctionnement judiciaire des sanctions réservées aux escrocs : je ne vous spoile pas en disant ça, mais je ne vous en dirait pas plus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut