Le documentaire Shiny_Flakes : Le petit baron du darknet revient sur l’histoire de Maximilian Schmidt, l’adolescent qui a inspiré la série How to Sell Drugs Online (Fast) avec sa boutique d’achat de drogue en ligne : Shiny Flakes.
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Le synopsis de Shiny_Flakes : Le petit baron du darknet
« En février 2015, Maximilian Schmidt, connu sur le web sous le nom de Shiny Flakes, est arrêté après avoir vendu pour environ 4,1 millions d’euros de drogue… sans quitter la chambre de son enfance. Tirant parti de son propre site, shinyflakes.com, et de la poste allemande, le jeune garçon de 19 ans a bâti et dirigé un empire de la drogue international à lui tout seul, parvenant à vendre une tonne de substances illicites en l’espace de 14 mois. Il s’agit là de l’une des affaires de cybercrime les plus importantes qu’ait connu l’Allemagne et la police ne sait toujours pas où se trouve une grande partie de l’argent. Dans ce documentaire, Maximilian raconte lui-même son histoire. »
SensCritique
Comment un adolescent allemand s’est-il mis à vendre de la drogue en ligne ?
C’est là tout l’enjeu du documentaire : comment un adolescent, depuis sa chambre, a créé un empire de la drogue, le tout au nez et à la barbe des autorités, sur le « clearnet », via un site accessible sur les moteurs de recherche ? En effet, le profil de Maximilian Schmidt est particulier : il n’a pas de casier judiciaire, n’a jamais touché à la drogue. Tout ce qu’il s’est faire, c’est utiliser un ordinateur, mais aussi son cerveau (il faut le reconnaître). Un profil teinté d’une psychologie particulière : Maximilian n’est pas très sociable, assez renfermé et surtout très déconnecté de ce qu’il fait et des conséquences de ses actes. On ne sait jamais vraiment ce qu’il a fait avant Shiny Flakes : il se garde bien de le dire. Mais tout ce que l’on sait, c’est qu’il a monté un site de vente de drogues en ligne utilisé par des milliers de personnes et qui a inspiré la série Netflix How to Sell Drugs Online (Fast), que je vous conseille d’ailleurs !
Bref, ce documentaire arrive a montrer l’engrenage dans lequel cet adolescent allemand s’est enfermé petit à petit, jusqu’à être dépassé par ces événements et à faire des erreurs, du moins à ne pas être assez prudent pour se cacher.
Une personnalité particulière : derrière Shiny Flakes, un jeune homme (trop ?) sûr de lui
Ce qui apparaît assez rapidement dans Shiny_Flakes : Le petit baron du darknet, c’est la personnalité de Maximilian Schmidt telle qu’elle est montrée dans ce documentaire. Il apparaît en tout point déconnecté de ces actes, certes, mais pas moins sûr de lui. Bien que son système de fonctionnement était perfectionné et non-prévu par les forces des l’ordre, il a commis des erreurs et ne semble pas avoir de remords. Cette affaire, Shiny Flakes, a pu lui rapporter énormément d’argent, on ne sait pas combien précisément. Si la police enquête encore pour savoir où il est passé (il était originellement en bitcoins) : lorsqu’on demande au « petit baron du darknet » s’il en a caché, il se garde bien de répondre et reste assez évasif.
La force de Shiny_Flakes : Le petit baron du darknet : avoir Maximilian Schmidt en personne pour témoigner
Oui, vous ne l’aviez peut-être pas compris, mais le principal instigateur de l’histoire est longuement interrogé et suivi dans le documentaire : il raconte lui-même son histoire, joue son propre rôle dans beaucoup de scènes reconstituées. Cela donne une certaine force à ce documentaire, une certaine réalité narrée qui es très bien tournée !
Mais le documentaire est aussi nuancé sur certains aspects, malheureusement surtout par les autres intervenants : représentants de la police, psychologue, avocats. Ils remettent en cause les agissements et témoignages du vendeur de drogues. Mais leur voix est bien moins puissante que celle de Maximilian Schmidt : c’en est le revers de la médaille. Le fait que cette personne soit présente dans le documentaire et qu’elle y soit vaniteuse a été vivement reproché à Shiny_Flakes : Le petit baron du darknet, mais pour moi ce n’est pas tellement recevable. Les réalisateurs du documentaire ont interrogé plusieurs parties, leur travail est fourni, documenté et reconstitué avec une certaine précision : si la nuance n’est pas clairement démontrée, on sent qu’elle est là et qu’on peut la maîtriser.
Si vous aviez aimé la série How to Sell Drugs Online (Fast), je vous conseille vivement de regarder ce documentaire sur Shiny Flakes, la boutique qui a inspiré la série ! Ce dernier est disponible sur Netflix et dure 1h37.
