En Allemagne, depuis le début de l’année, les grands réseaux sociaux comme Facebook et Twitter sont obligés d’effacer les propos haineux, provenant des utilisateurs, de leur plate-forme.
Une loi de modération pour les réseaux sociaux
Cette loi de modération concerne les contenus jugés haineux comme les insultes, les incitations à la violence, au racisme ou les propagandes terroristes. Elle a été votée par le parlement allemand en 2017 et est entrée en vigueur 3 mois plus tard.
Ce n’est pourtant qu’au début de cette année 2018 qu’elle impacte les grands réseaux sociaux ayant plus de 2 millions d’utilisateurs comme Facebook, Twitter et Youtube. Si allant contre, ces derniers risquent de payer des amendes dont le montant peut aller jusqu’à 50 millions d’euros.
Un nettoyage des contenus
Les propos haineux ne sont pas les seuls concernés par cette nouvelle législation allemande. Elle pénalise aussi les fake news ou fausses actualités, les informations erronées que certains utilisateurs font exprès de faire circuler dans le but d’induire les autres en l’erreur.
Pour se faire, les autorités allemandes donnent à ces réseaux sociaux 24 heures pour les effacer excepté les cas plus difficiles nécessitant plus de temps. Le délai est dans ce cas d’une semaine, assez large pour juger si un contenu est à caractère raciste, discriminatoire ou autre, avec l’obligation de dévoiler aussi l’identité de leurs auteurs.
Twitter et Facebook, une question d’argent
Aussi, ces géants du net se trouvent dans l’obligation d’investir encore plus dans les différents moyens leur permettant d’y arriver. Ils doivent également accroître leurs effectifs. Déjà, durant la campagne contre cette loi, Facebook a dû recourir à plus de moyens tels que l’intelligence artificielle pour traquer ce genre de contenus. Il doit donc continuer dans la même lancée pour éviter de faire l’objet d’éventuelles condamnations.
Si bon nombre d’Allemands apprécient cette nouvelle loi, certains politiciens sont contre. Ils l’évoquent comme une atteinte à la liberté d’expression, demandant par là même de la remplacer par une autre, car piétinant les fondements de l’État de droit.
Reste à voir si d’autres géants, comme Pinterest férocement concurrencé par Facebook, subiront eux aussi ces règles.
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