Samsung a officialisé son Samsung Galaxy Z Flip 6 lors de sa conférence Galaxy Unpacked, son dernier smartphone pliable à clapet, aux côtés du Galaxy Z Fold 6. C’est le seul dans ce format-là disponible en France. Le seul ? Non, il en existe bien un autre : le Motorola Razr 50 Ultra. Et selon moi, il a toutes les armes pour battre le géant coréen : j’ai pu le tester et j’ai été convaincu.
À lire également : Test du Motorola Edge 40 Neo : le meilleur smartphone à 400 euros ?
Ce que le Motorola Razr 50 Ultra fait de mieux que le Samsung Galaxy Z Flip 6
Commençons par ce qui frappe directement : l’esthétique. De ce point de vue, il n’y a pas match. L’écran externe au format étrange du Samsung Galaxy Z Flip 6 fait assez peu envie. Là où chez Motorola, on opte pour un écran externe très grand (4 pouces) qui vient entourer les objectifs photo. Il faut avouer que c’est très beau et réussi. Ce grand écran externe permet… de tout faire, ou presque. Toutes les applications peuvent y être lancées et c’est très appréciable : à noter que depuis le Galaxy Z Flip 5, on peut aussi le faire chez Samsung.
Autre élément à prendre en compte : le Motorola Razr 50 (à ne pas confondre avec le Razr 50 Ultra). Si le Razr 50 Ultra et le Galaxy Z Flip 6 sont vendus au même prix, à savoir 1200 euros, le Razr 50 « tout court » est vendu à seulement 900 euros. Une belle opportunité d’avoir un écran externe un peu plus petit, mais quand même grand. D’autant plus que son prix est amené à chuter. Si vous n’êtes pas convaincus, le Samsung Galaxy Z Flip 5 peut se trouver au même prix, un an après sa sortie. Autre avantage côté Motorola : la charge, d’une puissance de 45 W, là où Samsung reste très limité. De quoi avoir un cycle de charge complet en une heure ; le tout pour une autonomie assez correct (il faudra voir ce qu’a le Galaxy Z Flip 6 dans le ventre).
Ce qu’il reste à faire à Motorola pour battre Samsung
Le Motorola Razr 50 Ultra n’est pas exempt de défauts, loin de là. Ce qui pêche le plus, c’est dans doute le suivi logiciel : trois ans de mises à jour Android et quatre ans de mises à jour de sécurité, c’est trop peu par rapport à un Samsung qui passe à sept ans, rien que ça. On peut aussi préciser que One UI (la surcouche de Samsung) propose davantage de fonctionnalités avec le format pliable, notamment avec le mode Flex qui sépare l’écran en deux. Ce que Hello UI (l’interface de Motorola) propose, mais pour certains usages seulement (dans l’appareil photo par exemple).
Samsung a fait le choix du Snapdragon 8 Gen 3 for Galaxy, à savoir la meilleure puce du marché : la plus puissante qui ne consomme pas trop d’énergie. Chez le Razr 50 Ultra, c’est « seulement » le Snapdragon 8s Gen 3 qu’on trouve, un SoC moins puissant. En vérité, si vous n’avez pas besoin de jouer à des gros jeux vidéo, cela ne vous servira à rien de privilégier le Galaxy Z Flip 6, qui emporte même une chambre à vapeur pour le refroidissement.
Enfin, le point noir de Motorola, ça reste la photographie, enfin surtout par rapport à un Samsung, qui se targue d’apporter ici la même photo que celle de son Galaxy S24. Le mode nuit est sans doute meilleur chez Samsung. Motorola a d’ailleurs fait un étrange choix : celui de mettre un téléobjectif à la place de l’ultra-grand-angle. Un choix qui se débat, mais selon moi qui est le mauvais choix : un ultra-grand-angle est souvent plus pratique, quand on peut utiliser le zoom numérique à la place d’un téléobjectif sans trop de déconvenues.