Le Monde a publié ce mardi 23 février une tribune signée par vingt-cinq experts sur l’absence des enjeux du numérique dans le projet de loi climat et résilience présenté en Conseil des ministres le 10 février dernier.
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L’augmentation des gaz à effets de serre du numérique en France
Les vingt-cinq signataires appuient leur argumentation sur le fait que « les émission de gaz à effet de serre du numérique ont été multipliées par trois en dix ans et devraient continuer à croître ». En octobre 2019, nous vous partagions un rapport de Green IT sur l’empreinte carbone du numérique ; le média rapportait que 3,8% des émissions de gaz à effet de serre étaient issus du numérique mondial ; le rapport parlait même de « septième continent ».
Les signataires de la tribune du Monde pointent du doigt le fait que la question du numérique ne sera pas abordée au sein du Parlement lors des débats sur le projet de loi climat et résilience.
Des propositions pour compléter le projet de loi climat et résilience
Cependant, il donnent quelques propositions, plutôt générales mais qui sont intéressantes à étudier. Le principal problème montré est celui de la fabrication, notamment des smartphones ; elle représenterait « 80% du bilan environnemental du numérique en France ». Les experts de la tribune proposent d’obliger les constructeurs à augmenter la durée de vie de leur produit, que ce soit au niveau matériel, au niveau de la garantie et même au niveau logiciel (pas le biais de mises à jours sur un temps plus long).
Ils souhaitent également mettre en avant les filières de réparation, de reconditionnement et de remise en état en proposant un « chèque réparation », comme c’est déjà le cas pour les vélos.
Enfin, ils préconisent d’arrêter d’utiliser des fonctionnalités sur les services numériques (notamment les réseaux sociaux comme les fils d’actualités infinis ou la lecture automatique.
Un projet de loi climat qui ne devrait pas impacter les citoyens
Les vingt-cinq signataires, dont fait partie Paula Forteza, députée indépendante des Français d’Amérique latine et des Caraïbes, mettent en avant l’écoconception (notamment dans les écoles supérieures), ou encore de faire des évaluations plus poussées des « sources de gaspillage d’énergie ou de matières premières ». Ils demandent aussi un partage des facteurs d’impacts pour informer les citoyens via des applications d’information.
Plus généralement, ils demandent au projet de loi climat de cesser de « culpabiliser les utilisateurs ». La version actuelle de ce projet de loi climat ne leur convient pas ils voudraient que les mesures dont ils parlent soient intégrées et qu’lles soient adoptées, pourquoi pas à un niveau européen.
Si vous souhaitez tout de même réduire votre empreinte carbone numérique, voici quelques actions pour moins polluer sur Internet.