Ce jeudi 16 février avait lieu le LFL Day : une journée de compétition de LFL, la ligue française professionnelle de League of Legends. Une journée de matches particulière puisqu’elle avait lieu sur scène, devant un public surchauffé presque au complet. Ambiance de stade, commentateurs survoltés et gameplay impressionnant, il n’y a pas de doute : l’esport sur League of Legends, c’est vraiment du sérieux.
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Une série de matches de League of Legends dans la LFL
Ce jour-là, cinq matches ont été joués :
- BDS Academy vs BK ROG
- IziDream vs Team GO
- LDLC OL vs GameWard
- Aegis vs Solary
- Karmine Corp vs Vitality.bee
Il s’agissait du neuvième jour de compétition de la LFL, soit à la moitié du championnat : à l’issue des matches, c’était l’occasion pour les équipes de faire le point à mi-parcours. A cette « époque », les équipes Vitality, GameWard et LDLC OL sont à égalité pour la première place. Mais ce qui fait le plus peur, ce sont les quatre autres équipes à égalité juste en dessous : BDS Academy, Aegis, Team GO et Solary avec quatre victoires et quatre défaites depuis le début du Spring Split. Dans le bas du classement, on compte la Karmine Corp, avec deux victoires et six défaites : le doute était bel et bien présent. D’un point de vue purement sportif donc, l’issue du LFL Day était réellement important : les enjeux étaient grands pour la très grande majorité des équipes.
Un vrai spectacle : le LFL Day a fait honneur à La Seine Musicale
Au-delà de la « simple » compétition, ce qui m’a vraiment séduit lorsque j’ai regardé le LFL Day, c’est le « show » produit par Karnage (fuck) : analyses des membres d’OTP, interviews par Laure Vallée, la musique, les lumières. Mis à part ces dernières et un écran parfois mal cadré pour les spectateurs n’étant pas les mieux placés, les matches ayant subi des problèmes techniques et un planning qui a pris du retard : rien à redire, c’est carré (ces problèmes sont en réalité minimes).
Même en n’y comprenant (presque) rien à League of Legends, on arrive à capter les enjeux des matches : alors oui, la compétition est bien plus passionnante si vous avez déjà joué au jeu de Riot Games et que vous comprenez les points clés d’une partie. Mais le LFL Day a réussi à devenir un vrai spectacle auquel j’ai pris plaisir à participer.
Un public survolté : merci les ultras de la Karmine Corp
Chants, banderoles, drapeaux, maillots… là aussi, les supporters sont organisés. Répartis dans des carrés dédiés aux associations de supporters, eux aussi mettaient l’ambiance. Je pense évidemment aux ultras de la KCorp qui étaient significativement plus nombreux que les autres. Et pour cause, l’équipe esport a été fondée par Kameto et Prime, deux influenceurs/streamers, ce qui crée un attachement (artificiel ?) à l’équipe. Heureusement, ils étaient loin d’être les seuls à donner de la voie : il y avait aussi les pro-Vitality, dont l’équipe affrontait justement celle du Blue Wall. Un « classico » de la scène française de LoL : la structure aux abeilles étant un mastodonte de l’esport en France, celle au symbole « K » étant la plus dynamique chez nous depuis quelques années déjà.
Bref, on se retrouve dans une vraie ambiance de stade, dans un endroit qui n’est pas du tout pensé pour cela à la base : une salle de spectacle. Mais ce n’est pas grave, puisqu’on retrouve tout ce qui peut faire le « charme » des supporters d’un terrain de football. Si la taquinerie est de la partie, l’ambiance entre les clans de supporters reste respectueuse et c’est beau de voir que les dérives ne prennent pas le dessus chez une trop grande partie des supporters.
Le LFL Day : un événement accessible (et « rentable » !)
Ce qui m’a également étonné au LFL Day, c’est le prix des billets d’entrée : il fallait compter entre 15 et 60 euros selon le placement dans la salle. Alors certes, tout le monde ne peut pas se l’offrir, surtout pour les places les plus intéressantes. Mais force est de constater que le LFL Day était en quelque sorte « rentable » : l’événement a débuté à 17h30 (avec un premier match à 18 heures) pour se terminer vers minuit. Bien sûr, il y avait des entractes entre les matches, mais ces pauses étaient les bienvenues.
Finalement, pour près de six heures d’événement, le prix des places est vraiment intéressant. C’est peut-être pragmatique de raisonner comme cela, mais je trouve que c’est une belle chose. Les tarifs auraient pu être bien plus mirobolants : la salle est louée plus longtemps, les équipes techniques travaillent plus longuement. Bref, dans sa globalité, le show coûte indéniablement plus cher.