Depuis quelques années déjà on parle de plus en plus de l’esport, qui est le sport, la compétition de jeux vidéo en ligne. Mais en France, où en sommes-nous ? Qui regarde des compétitions d’esport ? Le baromètre France esport 2018 a été présenté ce 26 septembre 2018, il nous donne des réponses, et nous apporte quelques surprises.
Un baromètre de l’esport en France
L’association France Esports publié ce mercredi 26 septembre 2018 à Paris, un communiqué présenté à Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat chargé du Numérique auprès du Premier Ministre. Il a pour but de répondre à ces questions : « Quelle est l’ampleur de l’esport en France ? Qui sont les consommateurs et quels sont leurs usages, leurs pratiques ? Quels sont les jeux les plus pratiqués et streamés ? ».
Ce baromètre a été réalisé par l’entreprise Médiamétrie, du 14 avril au 26 mai 2018 sur un échantillon de 4 090 personnes de 15 ans et plus, représentatif des internautes français.
Nous sommes fiers de vous présenter le premier #BarometreFranceEsports qui analyse la consommation de l'esport en France, une étude menée en collaboration avec @Mediametrie.
Déroulez le thread pour voir l'intégralité de l'étude 👇 pic.twitter.com/yamD8zIKdQ
— France Esports (@Fra_esports) September 26, 2018
Qu’est-ce que l’esport ?
Voilà une question qui mérite d’être explicitée pour pouvoir mieux comprendre ce baromètre. Prenons par exemple la première phrase de la page Wikipédia de l’esport : « Le sport électronique (en anglais : esport ou e-sport pour « electronic sport ») désigne la pratique sur Internet ou en LAN-party d’un jeu vidéo seul ou en équipe, par le biais d’un ordinateur ou d’une console de jeux vidéo. ». Une définition assez claire de la pratique.
Selon l’association France Esports, c’est « l’ensemble des pratiques permettant à des joueurs de se confronter par l’intermédiaire d’un support électronique, et principalement le jeu vidéo, et cela que ce soit de manière synchronique (affrontement simultané) ou asynchronique (affrontement différé par highscore ou temps interposé). » ; elle définit également quatre types de pratiques : celle de loisir, celle amateur, celle professionnelle et celle de spectacle.
Qui consomme de l’esport en France ?
5 500 000 personnes, c’est le nombre d’internautes vivant en France ayant déjà regardé de l’esport, peu importe le support (Internet, télévision, etc.). Cela représente 12% de la totalité des internautes. Au niveau de la parité, ces consommateurs sont à 72% des hommes, et à 28% des femmes. Peu de féminité donc, chose qui n’est pas surprenante selon Stéphan Euthine, Président de France Esports : « La faible représentation féminine n’est pas une surprise et confirme d’autant plus l’importance de s’engager sur le terrain de la mixité dans ce secteur […]. ». Une surprise cependant, c’est par rapport à la tranche d’âge : en effet, 33% ont entre 35 et 49 ans. Plus que les 15-25 ans (24%), les 25-34 ans (27%) et les plus de 5 ans (16%). Un divertissement qui n’est donc pas réservé qu’aux adolescents contrairement à ce que beaucoup croiraient.
Pourquoi est-ce que les français regardent de l’esport ? Pour 38% d’entre eux, c’est pour admirer les performances des joueurs, tandis que pour 37%, c’est pour se distraire ou se divertir ; d’autres veulent s’améliorer en regardant des joueurs plus forts qu’eux.
Qui pratique l’esport ?
Ils sont environ 2 080 000, soit 5% des internautes. Dans ceux-là, 1 149 000 font ça uniquement pour le loisir, tandis que 931 000 font ça de façon amateur. On pourrait se dire que ces gens-là, ces joueurs, ne font que ça dans leur vie. Sachez que c’est entièrement faux. C’est ce que confirme le baromètre. 69% des pratiquants d’esport font une activité physique régulièrement, 63% sont allés dans un musée ou à une exposition lors des 6 derniers mois, 95% sont allés dans un bar, dans un restaurant ou dans une soirée lors des 30 derniers jours, 77% ont lu un livre (hors manga, BD ou comic) lors des 6 derniers mois et enfin 66% sont allées à un concert lors des 6 derniers mois. Ces chiffres sont plus élevés pour les pratiquants d’esport que pour le reste des internautes sondés, tous.
68% des pratiquant ont le plaisir pour principale motivation.
Quels jeux sont joués en compétition et par les pratiquants ?
Les chiffres suivant correspondent aux compétition suivies par les esportifs amateurs lors des 12 derneirs mois.
58% des jeux (donc la majorité) sont des jeux vidéo en arène , 51% sont des jeux de sport, 40% sont des jeux de tir, 37% des jeux de cartes, 17% de la stratégie en temps réel et enfin 17% également des jeux de combat.
En ce qui concerne les jeux auxquels les pratiquants d’esport jouent, le classement est le suivant : FIFA, League of Legends, Call of Duty World War II, Counter Strike : Global Offensive, Fortnite, Mario Kart 8, Heartsone, Overwatch, World of Warcraft et enfin Clash Royale.
France Esports, c’est quoi ?
Mais d’où vient cette association ? Voici comment elle se définit elle-même :
« L’association France Esports a pour objet de développer, promouvoir, encadrer la pratique des sports électroniques dans un esprit d’équité et d’épanouissement humain, s’inscrivant dans les valeurs et les principaux fondamentaux de l’Olympisme (Article 1 de ses statuts). L’association souhaite représenter les intérêts communs du monde amateur, du monde professionnel ainsi que des agents économiques du secteur des sports électroniques. »
Elle a été créée le 26 avril 2016, à l’occasion d’une assemblée constitutive au Ministère de L’Economie et des Finances, à l’invitation du Secrétariat d’État chargé du Numérique. Elle est à but non-lucratif et est tenue par la loi de 1901, et composée par les principaux acteurs de l’esport français en association avec des syndicats professionnels du jeu vidéo. Elle est actuellement dirigée par Stéphan Euthine, dont le vice-président est Nicolas Besombes.
Conclusion
Ce baromètre France Esports 2018 nous permet de savoir qui consomme de l’esport, qui en pratique en France, de façon assez précise. Un sondage qui nous a permis que ce ne sont pas que les adolescents masculins qui ne font que jouer aux jeux vidéo qui sont impliqués dans cette pratique. Cela donne une bonne image à l’esport, une image qui change de plus en plus vers quelque chose de grand public. Peut être que dans quelques années, aller voir un match de FIFA sera aussi bien que d’aller au cinéma.