L’avènement de l’intelligence artificielle et de la robotique révolutionne le monde du travail. Dans ce contexte, une question revient souvent : mon métier risque-t-il d’être automatisé ? Pour y répondre, le site WillRobotsTakeMyJob propose une plateforme ludique et accessible permettant d’évaluer le risque d’automatisation de centaines de professions. Basé sur des données scientifiques et des votes d’internautes, ce site est devenu une référence en ligne. Nous vous proposons une analyse complète de cet outil, de ses sources, de ses limites et de ce qu’il dit du futur du travail.
Willrobotstakemyjob : une origine scientifique sérieuse
Le site WillRobotsTakeMyJob.com s’appuie sur une étude de référence publiée en 2013 par Carl Benedikt Frey et Michael A. Osborne, intitulée « The Future of Employment: How susceptible are jobs to computerisation? ». Cette étude estimait que 47 % des emplois aux États-Unis étaient potentiellement automatisables dans les décennies à venir.
En utilisant une approche basée sur les probabilités, les chercheurs ont analysé 702 professions en se fondant sur des critères comme la créativité, la dextérité, ou encore les capacités sociales. Le site reprend cette méthodologie, tout en l’actualisant avec les données les plus récentes du Bureau of Labor Statistics et avec des sondages collectés depuis 2019.
Willrobotstakemyjob : un site interactif et accessible à tous
Sur la page d’accueil, l’utilisateur peut simplement taper le nom de son métier pour accéder à une fiche détaillée. Celle-ci présente un pourcentage indiquant le risque d’automatisation estimé, accompagné d’un indicateur qualitatif (faible, modéré ou élevé). Un « Job Score » sur 10 y est également affiché, résumant l’attractivité de la profession en croisant plusieurs données comme le risque d’automatisation, les perspectives de croissance et le volume d’emplois. Enfin, la fiche combine une estimation calculée et une moyenne issue des votes des internautes, offrant une vision à la fois objective et participative du degré de menace pesant sur le métier.
- Un pourcentage de risque (ex : 69 % pour les comptables)
- Un indicateur de risque : faible, modéré ou élevé
- Un « Job Score » sur 10 combinant probabilité, croissance et volume
- Une note calculée et une note moyenne votée par les internautes
Chaque fiche permet aussi de comparer deux métiers côte à côte. Par exemple, les ingénieurs systèmes informatiques affichent un risque modéré de 43 %, contre 37 % pour les mécaniciens d’engins mobiles.

Les professions peuvent être triées par risque, salaire, croissance ou encore score global, ce qui permet une exploration visuelle très intuitive des tendances.
Des visualisations riches et instructives
Le site ne se limite pas à des fiches métiers. Il propose par ailleurs une série de visualisations interactives permettant de mieux comprendre les dynamiques liées à l’automatisation. Par exemple, le « Risk Sentiment Chart » permet de suivre l’évolution du sentiment collectif de risque depuis 2019. D’autres graphiques analysent la corrélation entre les salaires et la probabilité d’automatisation, ou encore entre la croissance projetée des emplois et leur vulnérabilité face à l’IA. Enfin, un graphique répartit les métiers par industrie selon leur niveau de risque, pondéré par le volume d’emploi, offrant ainsi une vision globale de l’impact de l’automatisation sur l’ensemble du marché du travail.

- Risk Sentiment Chart : évolution du sentiment collectif de risque depuis 2019
- Wages to Risk : corrélation entre salaire et automatisation
- Growth to Risk : croisement entre perspectives de croissance et risque
- Volume of Jobs by Risk : distribution des emplois par industrie et niveau de risque
Ces graphiques sont généralement pondérés par le volume d’emploi pour refléter l’impact global sur la population active.
Exemples : métiers à haut et bas risque
Prenons quelques exemples pour illustrer la diversité des situations : certains métiers affichent un risque d’automatisation extrêmement élevé, comme les opérateurs de machines textiles ou les analystes crédit, tous deux à 100 %. À l’inverse, d’autres professions semblent largement protégées, à l’image des chirurgiens, chorégraphes ou enseignants du primaire, dont le niveau de risque reste proche de zéro. Ces écarts soulignent à quel point la nature des tâches, leur complexité humaine ou leur créativité influencent leur vulnérabilité face à l’intelligence artificielle.
Métiers à très haut risque | Métiers à bas risque |
Opérateurs de machines textiles (100 %) | Médecins et chirurgiens (0 %) |
Rédacteurs techniques (94 %) | Chorégraphes (0 %) |
Analystes crédit (100 %) | Enseignants du primaire (faible risque) |
Le classement peut surprendre. Certains métiers bien payés sont très menacés, tandis que des professions humaines et manuelles semblent préservées.
Une communauté participative
L’autre originalité du site, c’est que les visiteurs peuvent voter pour ajuster le niveau de risque d’un métier. Le score final est donc une moyenne pondérée entre les données calculées et les votes, avec une pondération plus forte pour les métiers qui emploient beaucoup de monde.
Un petit sondage quotidien est également proposé. Exemple : « Si le revenu universel était mis en place, que feriez-vous ?« . Cela donne un aperçu des aspirations professionnelles dans un monde où le travail serait moins vital.
Les limites de Willrobotstakemyjob
Malgré son interface engageante et ses données sérieuses, le site comporte certaines limites :
- Il repose principalement sur des données du marché américain
- Il n’inclut pas toujours les nuances entre postes similaires (ex : comptable en entreprise vs expert-comptable)
- Le risque d’automatisation ne tient pas compte des barrières culturelles, syndicales ou réglementaires
- L’estimation est une projection, pas une certitude
Il reste cependant un excellent point de départ pour engager une réflexion sur l’avenir de sa carrière.
Quel usage pour les étudiants, salariés et entreprises ?
Pour les étudiants en orientation, WillRobotsTakeMyJob peut aider à visualiser les métiers d’avenir et ceux en déclin. Pour les professionnels, il constitue un indicateur utile pour envisager une reconversion. Les entreprises, elles, peuvent y voir un signal pour anticiper les compétences à faire évoluer.
L’outil permet également de faire passer un message plus large : l’automatisation ne signifie pas disparition, mais transformation. De nombreux métiers vont évoluer, se recentrer sur des compétences humaines, sociales, créatives, ou encore sur la supervision d’IA.
Willrobotstakemyjob : un site utile pour anticiper l’avenir du travail
En quelques clics, WillRobotsTakeMyJob.com permet d’accéder à une base de données riche et régulièrement mise à jour sur l’automatisation des emplois. S’il ne prétend pas prédire l’avenir avec certitude, il offre un excellent outil de réflexion à la fois personnel et collectif.
Dans un monde où l’IA génère des contenus, des codes, et remplace certaines tâches humaines, cet outil permet de replacer l’humain au centre des débats. L’avenir du travail est entre nos mains, et un simple clic sur ce site peut être le point de départ d’une nouvelle trajectoire.
Questions fréquentes : Willrobotstakemyjob
Le site utilise une combinaison de données statistiques officielles (notamment du Bureau of Labor Statistics), de modélisations issues de l’étude de Frey et Osborne, et de votes d’internautes pour estimer le risque d’automatisation de chaque métier.
Il repose sur une méthodologie reconnue et des données actualisées, mais les résultats sont à interpréter comme des estimations. Le risque indiqué ne garantit pas que le métier va disparaître, mais suggère une probabilité de remplacement partiel ou total par des technologies.
Oui, chaque visiteur peut donner son avis sur le niveau de risque d’un métier. Ces votes influencent le score global, en étant pondérés selon l’importance du métier dans le marché de l’emploi.
Les données proviennent majoritairement des États-Unis. Cependant, de nombreux métiers sont équivalents ou proches de ceux existants en France, ce qui permet d’en tirer des tendances utiles.
Les postes les plus menacés sont souvent ceux avec des tâches répétitives ou techniques, comme les opérateurs de machines, les rédacteurs techniques ou les analystes crédit.
Les professions impliquant des compétences humaines, relationnelles ou créatives, comme les médecins, enseignants ou artistes, présentent généralement un risque faible.
Non. L’IA transforme les métiers plus qu’elle ne les supprime. De nombreux emplois évolueront pour inclure des compétences liées à l’IA, à la supervision ou à l’analyse humaine.
Absolument. WillRobotsTakeMyJob peut servir d’indicateur de tendance, à croiser avec d’autres critères comme vos compétences, centres d’intérêt et aspirations personnelles.