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Complément d’enquête sur les influenceurs : montrer les pratiques douteuses au plus grand nombre

Ce dimanche 11 septembre était diffusé le numéro de Complément d’enquête consacré aux influenceurs : Arnaques, fric et politique : le vrai business des influenceurs. Un documentaire qui a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux, terrain privilégié des influenceurs et qui a selon moi délivré un avertissement au grand public, avec quelques maladresses.

Un autre numéro de Complément d’enquête que nous vous conseillons : Tous toqués de TikTok

Le résumé du documentaire Arnaques, fric et politique : le vrai business des influenceurs

« C’est le feuilleton de l’été ! Depuis des semaines, une violente guerre médiatique oppose Booba, le rappeur millionnaire, à l’influente agent Magali Berdah et ses influenceuses. L’artiste accuse d’escroquerie plusieurs de ces vedettes des réseaux sociaux.

Vous connaissiez Nabilla, la pionnière ? Désormais ils sont des dizaines, issus de la téléréalité et suivis par des millions d’abonnés sur Instagram, Snapchat ou Youtube. Ils sont devenus les idoles de nos ados, qui suivent leurs aventures sur leurs smartphones. 

Sur leurs comptes, ces « influenceurs » exposent leurs vies, leurs looks et leurs silhouettes à Miami ou Dubaï. Et pour gagner de l’argent, beaucoup d’argent, ils se transforment en hommes et femmes-sandwichs, grâce au placement de produit. Les marques payent jusqu’à 10 000 euros la vidéo de quelques secondes !

Car cet univers génère des millions d’euros, dont profitent influenceurs, producteurs TV ou agents. Parmi eux, une femme écrase la concurrence, Magali Berdah.

La puissante patronne de Shauna Events a accepté d’ouvrir ses portes à Complément d’Enquête. Celle qui est partie de rien a atteint les sommets : elle se mêle désormais de politique ! »

Des maladresses « journalistiques » qui mettent en péril la rigueur du numéro de Complément d’enquête sur les influenceurs

L’émission est quelque peu rentrée dans les mêmes travers qu’ont pu l’être Booba et de nombreux autres internautes, attribuant certaines affaires et polémiques à l’agence Shauna Events et à sa dirigeante Magali Berdah. Cela se ressent en dernière partie dans les fauteuils rouges, lorsqu’elle est interrogée par Tristan Waleckx, présentateur de Complément d’enquête.

Alors qu’ils discutent du cyberharcèlement vécu par Magali Berdah (et pour lequel elle a déposé plainte), Tristan Waleckx lui demande si ce n’est pas « l’effet boomerang » des pratiques menées par son agence d’influenceurs. C’est en partie « cautionner » ce harcèlement de masse, sous-entendre qu’il y a une excuse aux messages haineux reçue par cette femme, ce qui n’est en rien le cas. C’est malheureusement aussi une ouverture pour la rhétorique de Magali Berdah qui peut elle de son côté déployer sa rhétorique/im

complément d'enquête influenceurs

On constate aussi quelques « généralisations » de l’enquête en rapprochant des pratiques illégales et/ou discutables à celles de Shauna Events, sans que ce soit forcément le cas. Là aussi, cela permet une défense finalement aisée pour répliquer. L’enquête aurait pu aller plus loin sur certains points, se recentrer sur certains sujets au lieu de partir dans de (peut-être trop) nombreuses directions.

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Un message d’intérêt public diffusé au plus grand nombre

Ce que l’on peut reprocher aux journalistes ayant travaillé sur ce numéro de Complément d’enquête, c’est peut-être d’avoir voulu traiter de beaucoup de thématiques dans une temporalité assez réduite, à savoir 52 minutes. Cela ne permet pas d’aller très loin sur certains sujets et privilégie certaines généralisations, parfois trop grosses comme on a pu le reprocher.

Cependant, cette faiblesse est à la fois une force. Ce documentaire a été diffusé un dimanche soir sur France 2 : une grande écoute. Et ça a fonctionné : 975 000 personnes étaient réunies lors de la diffusion du film en deuxième partie de soirée, comme le rapporte 20 Minutes. On peut finalement penser que ce Complément d’enquête sur les influenceurs reste d’utilité publique en avertissant les cibles de ces influenceurs et/ou les parents de ceux qui suivent leurs stars préférées sur les réseaux sociaux.

Le documentaire est disponible en intégralité sur france.tv, et ce, gratuitement, parce que le service public, ce n’est pas qu’une redevance télé (ou contribution à l’audiovisuel public).

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