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Bête Noire (Black Mirror) : quand le piratage prend une nouvelle dimension

Attention, spoilers ! On connaît le piratage informatique grâce à tout un tas de techniques. Mais un jour, peut-être que la physique quantique le fera entrer dans une nouvelle dimension. C’est en quelque sorte ce que montre Bête Noire, le deuxième épisode de la saison 7 de Black Mirror sur Netflix, qui suit Des gens ordinaires.

Le synopsis de Bête Noire

« L’arrivée d’une ancienne connaissance dans l’entreprise où elle travaille perturbe une jeune femme, d’autant plus qu’elle est la seule à voir quelque chose d’étrange chez elle. »

L’épisode est disponible depuis le 10 avril 2025 sur Netflix.

Deux fins pour deux univers parallèles

Avez-vous vu le même épisode de Black Mirror que nous ? Peut-être pas. Il y a en fait deux versions différentes de l’épisode Bête Noire. Les différences portent surtout sur un détail-clé : le nom d’un fast-food, soit « Barnie’s », soit « Bernie’s », sujet de discorde entre le personnage principal, Maria, et ses collègues. Chaque version montre une réalité inversée, jusqu’aux accessoires et recherches visibles à l’écran, renforçant la confusion. Les fins divergent également : dans l’une, Maria est arrêtée ; dans l’autre, elle prend la place de son ennemie, suggérant des réalités alternatives. Des variations plus subtiles existent aussi dans les dialogues et la mise en scène.

bête noire

Avec ça, Black Mirror nous a… manipulés, comme Verity manipule Maria. L’effet fonctionne d’autant plus que les auteurs n’ont rien dit. Une parfaite métaphore de la physique quantique et des univers soi-disant parallèles, qu’on pourrait modifer à tout va si on maîtrisait cette physique. C’est d’ailleurs ce que cache en fait l’épisode. Jusqu’à très tard, on ignore tout de comment Verity manipule Maria.

Bête Noire ne va pas assez loin

C’est même un peu frustrant : on aimerait en savoir plus, découvrir tous les secrets de Verity. Trop de place a peut-être été laissée aux déboires de Maria, à son inquiétude. On comprend évidemment que c’est pour faire monter la sauce, mais là c’est trop long. En résulte un épisode quelque peu déséquilibré narrativement. On a bien la sensation de malaise, mais elle est trop poussée, jusqu’à ne plus fonctionner.

D’un autre côté, l’histoire de Maria manque de profondeur par rapport à bon nombre d’autres épisodes de Black Mirror. On est trop dans la spéculation de Maria à propos de Verity, son indignation, sa détermination à faire du mal à Verity. Ce qui invisibilise le reste, à savoir le pourquoi est-ce que la manipulation de l’univers grâce à la physique quantique est possible. On aurait apprécié voir la face sombre de Verity un peu plus longtemps, voir la détresse de Maria lorsqu’elle découvre la vérité. On aurait voulu être davantage choqué par Bête Noire.

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