Test de la Galaxy Ring : la bague connectée de Samsung est un bijou, mais pas dans le bon sens

Samsung s’est lancé sur un marché naissant : celui des bagues connectées. Sur Rotek, nous avions pu tester l’ICE Ring, modèle plutôt milieu de gamme avec son prix de 200 euros. Mais la Galaxy Ring est vendue à 450 euros : un prix très élevé, mais est-il justifié par les promesses faites par Samsung ? C’est la grande question à laquelle nous allons essayer de répondre dans notre test complet de la Galaxy Ring, en vous donnant notre avis sur cette bague connectée.

Fiche technique de la Samsung Galaxy Ring

• Bluetooth 5.4
• Capteurs :
  • Accéléromètre
  • Cardiofréquencemètre avec capteur optique
  • Capteur de température
  • Système d’exploitation : Zéphyr RTOS
  • Stockage : 8 Mo
• Design de la bague :
  • Résistance 10 ATM, IP68
  • Dimensions : 7 par 2,6 mm
  • Poids : 2,7 g
• Design de l’étui :
  • Dimensions : 48,9 par 48,9 par 24,5 mm
  • Poids : 61,3 g
• Batterie : 19,5 mAh
  • Autonomie : jusqu’à 6 jours

Ce test a été réalisé à l’aide d’une Samsung Galaxy Ring en coloris gris prêtée par la marque.

Design

En vérité, il n’y a pas grand-chose à raconter à propos du design de cette bague connectée, tant il est sobre. La bague est toute ronde et ses tranches sont légèrement concaves.

Du côté de la résistance, la Galaxy Ring est certifiée 10 ATM : cela signifie qu’elle peut résister à une immersion jusqu’à 100 mètres dans l’eau, pendant 10 minutes maximum. Elle est également IP68 : en bref, vous pouvez l’utiliser dans l’eau (1,5 mètre de profondeur pendant 30 minutes) et dans la poussière sans risquer de la faire tomber en panne. Et pour finir, la présence de titane sur le cadre, sans doute pour éviter les chocs de la bague qui pourraient la déformer. Mais c’est aussi un matériau qui ne se corrode pas, et qui n’est pas magnétique, afin de ne pas interférer avec d’autres appareils électroniques.

Deux coloris seulement sont proposés, tous deux en mat : le noir et le gris. Ce n’est pas beaucoup, mais on ne se voit pas porter d’autres coloris (du moins pour l’instant), et le blanc est sans doute trop salissant. Mais tout de même, il y a un coloris or ! Si la Galaxy Ring fonctionne bien commercialement, on peut espérer d’autres tons à l’avenir, toujours mats, toujours plutôt sombres, comme du bleu, du vert, etc.

Le design de l’étui de charge

Là où il y a des choses à dire en revanche, c’est à propos du boîtier de charge. Il est tout transparent et rappelle assez bien ce que fait Nothing avec ses écouteurs sans-fil. Très bien fini, les matériaux sont agréables au toucher. Bref, cet étui sait se faire discret quand il le faut, tout comme il reste élégant en toutes circonstances. En plus de tout ça, il paraît assez solide.

Prise en main de la Galaxy Ring

Il y a une petite fonction qui n’a rien à voir avec la santé, mais qui peut être activée. Lorsqu’on pince deux fois ses doigts (avec la main sur laquelle la bague est portée), on peut arrêter un réveil ou bien prendre une photo. Malheureusement sa disponibilité est très limitée puisqu’on ne peut en profiter que sur les Samsung Galaxy Z flip 6 et Galaxy Z Fold 6.

Choisir la bonne taille de bague

Lorsque vous achetez la bague, vous recevrez tout d’abord ce qu’on appelle un « sizing kit ». C’est un petit kit qui vous permet de définir la taille de votre doigt. Samsung conseille de porter la Galaxy Ring sur son annulaire, peu importe lequel. Dans ce kit, vous trouverez plusieurs bagues en plastique qui vont vous permettre d’essayer différentes tailles. La marque recommande de tester ces bagues factices pendant 24 heures pour voir quelle taille vous convient le mieux.

Le confort d’une bague connectée

Si vous avez bien choisi la taille de votre Galaxy Ring, le confort devrait être au rendez-vous. Grâce à son poids tout léger et à son format peu imposant (pour une bague), vous ne devriez pas vraiment la sentir. C’est le cas durant les séances d’entraînement comme durant la nuit. Je n’ai pas vraiment eu de problème de confort avec. Cependant, lorsqu’on a chaud et qu’on essaie de retirer la bague, c’est plus compliqué puisque les doigts gonflent : mais ce n’est pas un problème qui vient de la Galaxy Ring.

Configurer la Galaxy Ring

Pour connecter la bague, il faut activer le Bluetooth de son smartphone : en effet elle peut se connecter en Bluetooth 5.4. Mais d’abord, il faut l’appairer, en appuyant durant trois secondes sur le bouton à l’intérieur du boîtier, au milieu de la bague, durant trois secondes. Ensuite, rendez-vous dans les paramètres Bluetooth de votre smartphone et associez la bague. Grâce aux procédés d’appairage rapide, il se peut que votre appareil propose de lui-même de s’associer à la Galaxy Ring.

Attention : votre smartphone doit être sous Android 11 minimum ainsi que disposer d’au moins 1,5 Go de RAM. Autre précaution à prendre : certaines fonctionnalités ne sont disponibles que si vous disposez d’un smartphone Samsung. C’est le cas pour toutes les fonctionnalités relatives à Galaxy AI.

Une autre fonctionnalité de la bague, c’est ce que Samsung appelle le « Double Pincement ». La bague connectée ne dispose d’aucun bouton, mais en la pinçant, on peut réaliser plusieurs actions : éteindre l’alarme de son smartphone ou déclencher l’appareil photo. Cela ne fonctionne qu’avec les smartphones Samsung.

Les fonctionnalités et mesures de santé de cette bague connectée

Ce qui déçoit un peu, c’est qu’on ne trouve que trois capteurs sur la Galaxy Ring, à savoir : un accéléromètre, un cardiofréquencemètre avec capteur optique ainsi qu’un capteur de température.

Le capteur de température permet de mesurer votre température corporelle. Cela peut notamment être utile la nuit, pour savoir si vous vous couvrez/chauffez trop, ou pas assez. Parmi les données de santé proposées, il y a le suivi du sommeil et de sa qualité, la fréquence cardiaque (toutes les 10 minutes), le cycle menstruel (avec analyse de la température cutanée pour prédire la prochaine période de fertilité notamment), ainsi que le suivi du taux d’oxygène dans le sang. Et c’est tout : c’est déjà bien, mais c’est comme ce que peut faire une montre connectée.

Pour le suivi du sommeil, Samsung Health permet de voir les différentes phases et le nombre de cycles chaque nuit, via des graphiques colorés. Au-delà de ça, c’est surtout sur la durée que cela peut être utile. On peut ainsi se rendre compte qu’on s’endort trop tard, qu’on n’a pas assez de sommeil en moyenne par exemple.

Concernant les entraînements, ils peuvent être déclenchés automatiquement si on en active la possibilité : ce n’est pas disponible pour tous les types d’entraînement. Cela fonctionne le plus souvent avec la marche quand on se balade : la bague déclenche un entraînement dans l’application Samsung Health. Au total, plus de 100 activités différentes sont disponibles.

Les applications mobiles de Samsung pour utiliser la Galaxy Ring

Deux applications sont indispensables pour utiliser la Galaxy Ring : Samsung Wearable et Samsung Health.

L’application Samsung Wearable

C’est l’application qui permet d’appairrer et de configurer la bague en tant qu’objet connectée. C’est ici qu’on peut la mettre à jour, consulter le niveau de batterie (des alertes sont envoyées lorsqu’il ne reste plus beaucoup de jus), régler les paramètres, etc. Son fonctionnement est simple et les menus assez bien rangés, quoique certains réglages ouvrent en fait Samsung Health.

L’application Samsung Health

2024 oblige, Samsung a intégré une touche d’IA dans toutes ses applications, y compris Samsung Health. On a donc le droit à Galaxy AI qui ramène sa fraise. À partir des données de santé, l’assistant « se chargera alors de vous apporter des conseils et des recommandations personnalisées. » Le chatbot peut aussi vous prévenir lorsque vous restez trop longtemps inactif ou que votre rythme cardiaque paraît anormal.

Avoir des données de santé, c’est bien, mais tout le monde n’est pas médecin ni coach sportif. C’est pourquoi Samsung Health propose une simplification de votre forme avec le « Score Énergie ». Il s’agit d’un indicateur pour savoir quand vous devez vous reposer ou au contraire quand vous devriez bouger un peu plus. Pour affiner les indications de l’application, vous pouvez aussi rentrer des informations sur votre hydratation et votre alimentation.

Autonomie et recharge

Même avec une toute petite batterie de 19,5 mAh, Samsung indique jusqu’à six/sept jours d’autonomie en usage « typique » (sous-entendu sans entraînement par exemple). Si vous en avez un usage « classique », c’est-à-dire sans les entraînements, l’endurance indiquée est effectivement respectée. Cependant, si vous êtes quelqu’un d’exigeant sur les données de santé et qui s’entraîne intensément, l’autonomie peut tomber à quatre jours, voire trois jours. Mais ce sera loin d’être le cas de tout le monde. A noter : l’autonomie de la batterie dépend de la taille, et toutes les tailles de Galaxy Ring n’offrent pas la même taille de batterie. Si vous avez de petits doigts, l’autonomie peut être un peu moins grande.

Lors de la charge, on peut suivre l’avancée de cette dernière grâce à une lumière qui fait le tout de son bouton multifonction, en appuyant rapidement dessus. La charge peut prendre jusqu’à deux heures, ce qui est un peu long. Après avoir chargé la bague, il faut charger… L’étui pardi ! Et pour ça, il y a évidemment une prise USB-C à l’arrière, même si l’on peut aussi le charger en sans-fil. Un étui qui permet de recharger moins de deux fois la bague : là encore, ça peut être un peu juste. Mais si on le laisse à la maison et qu’on le branche régulièrement, cela ne devrait pas poser trop de problème.

Faut-il acheter la Samsung Galaxy Ring ?

Cette Galaxy Ring, alors ? Force est de reconnaître qu’il s’agit là d’un petit bijou, une bague connectée qu’on prend vraiment plaisir à porter et à utiliser, même si on n’est pas sportif. En fait, grâce au score d’énergie, au nombreux graphiques et données simplifiées, on arrive à comprendre son état de santé dans Galaxy Health. Cette bague connectée est résolument conçue pour le grand public, mais les sportifs qui veulent se lancer dans la santé connectée ne seront pas déçus non plus.

Un bijou, c’est joli, mais son revers, c’est qu’il ne sert pas à grand-chose. Et c’est l’autre grand sentiment qui me vient alors que je porte la Samsung Galaxy Ring à mon annulaire. Mis à part le volet santé, la bague ne sert… à rien. Il s’agit d’un premier modèle et on ne peut s’empêcher de rêver à ce qu’elle pourrait avoir de plus. Tout d’abord : du NFC. A l’instar de la bague Aeklys, j’aimerai à l’avenir pouvoir payer avec, prendre les transports en commun, etc. C’est ce que permettent aujourd’hui les Galaxy Watch et on rêve de pouvoir n’avoir qu’une bague. Et pour être encore un peu plus tatillon, il serait bien d’avoir la détection de chute, notamment pour les personnes âgées ou handicapées, ce qu’on a là aussi sur moult montres connectées. La Galaxy Ring a probablement un avenir devant elle, tout en ayant de solides bases.

Ne reste que le prix : 450 euros. C’est (très) cher pour un produit tech pas si utile que ça, surtout si vous avez déjà une montre connectée. Et beaucoup de fonctionnalités ne sont disponibles que si vous avez un smartphone Samsung : si vous n’en avez pas, penchez-vous sur d’autres bagues connectées.Ce que peut faire la Galaxy Ring, elle le fait à merveille en revanche, dans un écrin de toute beauté (tant l’étui que la bague en elle-même). Voilà ce qui fait de la Samsung Galaxy Ring un bijou, dans tous les sens du terme.