L’expert en cybersécurité et fondateur de Predictalab Baptiste Robert a annoncé se lancer dans la course à la députation dans la troisième circonscription de la Haute-Garonne. Son ambition : devenir le député de référence en matière de sécurité informatique.
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Expert en cybersécurité, Baptiste Robert s’ouvre à la politique
C’est dans un live Twitch ce 11 juin 2024 que Baptiste Robert a énoncé les détails de sa candidature aux législatives, afin de conquérir le mandat de la troisième circonscription de la Haute-Garonne. À La Dépêche, il confie : « Je pense à entrer en politique depuis environ dix ans, et les résultats des élections européennes ont été le déclencheur. Ce n’est pas une candidature symbolique. Je suis ici pour gagner ». Aucune étiquette, aucun parti politique pour l’expert en cybersécurité, il y va seul.
Ou presque : avec lui sa suppléante Christelle Pujol et son directeur de campagne Sébastien Garnault. Sa ligne politique reste centre-gauche selon lui, qui refuse les extrêmes. Actuellement, le siège qu’il vise est occupé par la députée LREM-Ensemble (Renaissance) Corinne Vignon, qui l’occupait déjà en 2017. Son slogan de campagne : « casser les codes ».
« Les parlementaires manquent souvent de compétences en matière de numérique » pour cette figure du hacking éthique
Très souvent, les députés mènent des commissions d’enquête, parfois avec des sénateurs, autour de tout un tas de questions. Certaines d’entre elles peuvent concerner le numérique, mais aussi la cybersécurité. Et dans d’autres cas, les députés discutent régulièrement avec des associations, des experts, des chercheurs, dans le cadre de leur travail parlementaire. Cela peut être qualifié de « lobbying » dans certains cas et ça permet à des députés qui n’y connaissent rien à un sujet d’en apprendre les enjeux.
Mais pour Baptiste Robert, « cela ne suffit pas » : les députés ne sont pas assez experts de leurs sujets. C’est pourquoi il souhaite devenir député afin de devenir le « monsieur expert en numérique et en cybersécurité » de l’Assemblée nationale. Comme le précise La Dépêche, « il se concentre sur l’accès des enfants aux écrans et le développement économique, notamment pour la libéralisation du lancement de satellites à bas coût, un secteur en pleine expansion à Toulouse ». Car oui, il se doit de convaincre les toulousains, car l’élection dans cette circonscription, si elle impacte la France entière, reste avant tout une élection locale. Le défi pour lui : convaincre les habitants de le laisser lui confier le siège de sa circonscription pour qu’il s’occupe des questions numériques à l’Assemblée.