WEF 2017 : une mise en avant d’Angers

Hier s’est tenu la 22ème édition du WEF à Angers, dont nous avions couvert l’inauguration. Cet événement permet la mise en avant de la ville d’Angers, très impliquée dans l’électronique.

Un WEF sous haute surveillance

Alors que je me rendais au théâtre du Quai où se tient le forum, je me fait interpeller par un policier qui souhaite voir mon badge, en effet le quartier a été bouclé. Arrivé devant, j’attends dans une file de personnes de plusieurs nationalités. Devant nous, les même portiques de sécurité que dans un aéroport, j’ai du déposer toutes mes affaires qui ont été fouillées intégralement. Après, plus rien, mais il y avait tout de même des vigiles afin de surveiller ce WEF.

Le monde a les yeux rivés sur Angers

L’avantage d’accueillir ce genre d’événements est de pouvoir faire la promotion du territoire qui l’accueille. Un point d’honneur pour Christophe Béchu, maire d’Angers. J’ai eu le ressenti tout au long de ce WEF de l’envie de séduire les étrangers présents, ce qui n’est en soi pas une mauvaise chose. Le maire a fais une interview de France 3 Pays de Loire pour l’émission Dimanche en Politique que je vous invite à visionner.

Les grands groupes présents

Au sein du WEF en lui-même se trouvaient beaucoup de grands groupes qui présentaient leur différents projets. Ces groupes prennent une place de plus en plus importante dans l’électronique, que ce soit leur cœur de métier ou pas. Ils aident notamment des starts-up à se développer, en leur offrant des moyens matériels et financiers ainsi que plus de visibilité, cela se fait notamment sous forme de partenariats sur certains projets.

 

Keolis et Navya : un bus connecté et autonome

Keolis était présent à ce WEF en compagnie de la start-up Navya. Ces deux entreprises ont coopéré ensemble afin de créer un bus entièrement autonome. Il permet de circuler un peu partout en fonctionnant à l’énergie électrique, il se recharge lorsqu’il ne roule pas. Niveau taille il fait environ la moitié d’un bus classique. Bardé de capteurs, il permet d’éviter les accidents. En test depuis un an à Lyon et depuis quelques mois à la Défense, ce bus n’a rencontré aucun accident, et aucun problème technique. De quoi rassurer les gens réticents à cette technologie.

#Choose by Eram

Eram, fabricant de chaussures fondé en Anjou (région autour d’Angers) a présenté lors du WEF les #Choose, des baskets connectées. Adoptant une forme rappelant les Adidas Stan Smith, ces chaussures possèdent de chaque côté un ruban de fibre optique diffusant la lumière émise par une LED. Des batteries sont présentes dans la semelle afin de garantir l’autonomie. Connectées en Bluetooth avec votre smartphone, vous allez donc pouvoir choisir la couleur que vous voulez. Si vous le souhaitez, vous pouvez mettre vos chaussures en adéquation avec un autre vêtement en scannant ce dernier. Enfin, ces #Choose vont réagir au rythme de la musique, changeant régulièrement de couleur. Elles sont disponibles en pré-commande en série limitée (moins de 2000 exemplaires) pour 289€.

m2ocity, un projet de Veolia

Veolia avait un stand dédié à son projet m2ocity, qui vise à placer des objets connectés aux multiples fonctions partout dans une ville afin d’aider les services communaux. Cette entreprise a notamment développé un objet permettant de contrôler qu’il n’y ait pas de fuites dans des conduits d’eau qui se comptent en plusieurs milliers de kilomètres dans certaines villes. Placés tous les 200 mètres, ces objets vont détecter une fuite avec une précision de 10 centimètres.

La Poste est aussi de la partie

Notre cher système postal avait aussi un stand au WEF. La Poste y a présenté notamment une tablette tactile destinée aux personnages âgées, très rarement en phase avec les nouvelles technologies. Cette tablette nommée Ardoiz est en fait un modèle Archos avec un système Android modifié, surtout simplifié. Elle a été créée avec La Poste en coopération avec la start-up du même nom. Elle est actuellement vendue pour 199€, avec un abonnement de 9,99€ par mois pour le service d’accompagnement (obligatoire), avec en option 10€ supplémentaire pour une connexion 4G (2 Go/mois puis débit limité). Elle peut être mise en route par un facteur.

Elle y a aussi présenté un nouveau mode de distribution de courrier, qui passe par un chariot roulant tout seul. Le facteur charge le chariot, appuie sur un bouton et ce chariot peut rouler devant ou derrière le facteur. Avec des capteurs infrarouges, il s’arrête dès que le facteur s’arrête. Ce chariot permet de rendre le métier de facteur moins douloureux car il y a de plus en plus de colis à distribuer, et c’est pourquoi ce chariot est plus grand (300 litres d’espace et 100 kilogrammes maximum).

Sogeti et son robot pour les enfants hospitalisés

Sogeti a présenté au WEF le robot Pepper, que la société se charge de le programmer, il disait donc « Bienvenue au WEF ! » suivit d’une présentation plus poussée accompagnée d’une vidéo. Mais là n’est pas le plus intéressant. Sogeti a développé avec un étudiant de l’ESEO (Ecole Supérieure d’Electrnique de l’Ouest) un petit robot imprimé en 3D qui peut interagir avec nous ? Par quel moyen ? En fait lorsque nous lui parlons il va taper nos paroles, les envoyer à des serveurs via le cloud, les analyser et répondre. Il est présenté dans les hôpitaux aux enfants, afin de leur changer les idées le temps d’un  instant.

Une grande conférence

Durant une bonne partie de l’après-midi, dans une salle d’habitude réservée aux spectacles il y avait une grande conférence durant laquelle se sont succédés de grands noms de l’électronique française et mondiale. L’objectif : séduire le monde entier afin de faire d’Angers et plus globalement de l’ouest de la France une Silicon Valley. Il y avait des représentants de la SNCF, d’Enedis (anciennement ERDF), etc. Pierre Gattaz, président du MEDEF était aussi présent et a fait un discours. J’ai aperçu Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé du Numérique. Il y avait donc aussi Edouard Philippe, Premier ministre. D’une humeur blagueuse, il a fait un discours sur l’importance de la France et précisément d’Angers dans l’électronique. Il a aussi parlé de certaines réformes, et a abordé un côté plus politique. Malgré ça, il a dit une phrase que j’ai bien aimé : « Je suis convaincu qu’il n’est plus très loin le jour où on évoquera la côte Ouest, on sera obligé de préciser de quel continent on parle ». Une phrase qui en dit long sur les ambitions françaises portées par ce WEF.

Conclusion

J’espère que cette opération séduction du monde entier (en tout cas des 24 nations présentes) aura fonctionné. J’ai dans l’espoir qu’un jour Angers devienne une grande ville de la high-tech. Le WEF aura été une grande expérience pour moi, et j’aurai l’occasion d’y revenir dans de futurs articles, notamment au niveau des starts-up, très présentes cette année grâce à Angers French Tech et son StartUp Camp.

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