Samsung Galaxy Z flip 6

Test du Samsung Galaxy Z Flip 6 : le meilleur smartphone pliable du marché

En juillet dernier, Samsung levait le voile sur son tout dernier smartphone pliable : le Samsung Galaxy Z Flip 6. Il s’annonce comme étant le meilleur de sa catégorie et pour cause : il n’a pas beaucoup de concurrents. Mais alors, cela voudrait-il dire que la recette est mauvaise et que la sauce ne prend pas assez ? Soyez patients : Samsung monte en puissance et notre test complet du Samsung Galaxy Z Flip 6 va vous le montrer.

Fiche technique du Samsung Galaxy Z Flip 6

  • Spécifications physiques :
    • Dimensions déplié : 165,1 par 71,9 par 6,9 mm
    • Dimensions plié : 85,1 par 71,9 par 14,9 mm
    • Poids : 187 g
  • Performances :
    • Processeur : Snapdragon 8 Gen 3 for Galaxy (octa-core)
    • Mémoire vive : 12 Go
    • Stockage : 256 Go, 512 Go, 1 To
  • Écrans :
    • Écran interne :
      • Taille : 6,7 pouces
      • Définition : 2640 par 1080 pixels (FHD+)
      • Technologie : Dynamic Amoled 2X
      • 16 millions de couleurs
      • Taux de rafraîchissement maximal : 120 Hz (dalle LTPO)
    • Écran externe :
      • Taille : 3,4 pouces
      • Définition : 720 par 748 pixels
      • Technologie : Super Amoled
      • Taux de rafraîchissement maximal : 60 Hz
  • Photographie :
    • Capteur principal : 50 Mpx, f/1.8
    • Capteur ultra-grand-angle : 12 Mpx, f/2.2
    • Capteur selfie : 10 Mpx, f/2.2
    • Enregistrement vidéo : UHD 4K (3840 par 2160 pixels) à 60 IPS
    • Ralenti vidéo : 240 im/s en FHD (ou 120 im/s)
  • Réseau :
    • Double SIM : une nanoSIM et une eSIM
    • 5G
    • Bluetooth 5.3
    • Wi-Fi 6E
  • Batterie : 4000 mAh
  • Système d’exploitation : Android 14 avec One UI 6.1.1
Samsung Galaxy Z flip 6

Test réalisé avec un exemplaire prêté par la marque.

Design

Il est quand même joli, ce Samsung Galaxy Z Flip 6 : ça il faut le reconnaître, qu’il a du charme. En tout cas lorsqu’il est plié. La face avant offre un écran externe avec une petite encoche sur le côté, afin de contourner les deux objectifs photo. J’avoue avoir été bien plus charmé par l’écran externe du Motorola Razr 50 Ultra, mais je conçois que l’on puisse être séduit par cet écran un peu particulier. En revanche, les bordures sont assez épaisses, notamment en bas, à côté des objectifs. C’est un peu dommage, mais c’est là une belle piste d’amélioration pour les prochaines années : le design n’a pas changé entre le Z Flip 5 et celui-ci. En parlant des objectifs, Samsung a fait un bon choix : celui d’en colorer les contours. Cela rajoute une touche de vie et le vert d’eau de notre modèle de test n’y fait pas exception. En parlant du coloris, on le retrouve sur le dos très sobre, mat et un peu doux. Il se trouve aussi sur la charnière ainsi que sur les tranches. Bref, là aussi c’est du plus bel effet. D’ailleurs, ces tranches sont totalement plates, pour rester dans la tendance actuelle en matière de design de smartphones.

Samsung Galaxy Z flip 6

Cela donne un Samsung Galaxy Z Flip 6 au design qui séduit, avec son petit format qui tient dans la poche et dans la main. Mais Samsung a de la concurrence comme nous l’avons dit, avec Motorola. Donc il y a encore des efforts à faire. Quant à la résistance, Samsung tente de convaincre : en effet, on sait que la charnière et l’écran interne sont fragiles. Le cadre est en aluminium, on a du verre Gorillaz Glass Victus 2 sur l’écran externe ainsi qu’une certification IP48. Cela signifie que ce Galaxy Z Flip est résistant à l’eau ainsi que contre les poussières supérieures à 1 mm. Plusieurs coloris sont proposés : bleu, jaune, vert d’eau et gris. Samsung a quelques coloris exclusifs sur son site : noir, blanc et pêche.

Samsung Galaxy Z flip 6

Prise en main du Samsung Galaxy Z Flip 6

C’est dans la prise en main qu’on trouve tout l’intérêt d’un smartphone pliable. Lorsqu’il est plié, il est en effet très pratique : que ce soit pour le tenir dans la main, accéder aux différents boutons, ou même le ranger dans une poche. Il passe partout, s’attrape facilement. Déplié, les boutons sont plus hauts et parfois difficiles à atteindre. Quand à la pliure de l’écran, si elle se sent indéniablement, elle ne se voit pas, ou alors si l’on fait en sorte d’avoir des reflets de lumière dessus.

Samsung Galaxy Z flip 6

Parlons un peu charnière. Les années de recherche et développement de Samsung ont porté leurs fruits : elle paraît solide dans les doigts, on n’a pas peur de casser l’appareil. Elle est plutôt souple en ce sens où on peut la positionner à peu près comme on veut, sauf naturellement aux angles les plus aigus ou obtus. De quoi plier l’écran comme bon nous semble. Motorola par exemple s’est positionné à l’inverse, avec un téléphone pliable qui se déplie et se replie facilement (grâce à un ressort et à des aimants). Mais là où son concurrent coréen fait mieux, c’est sur le jeu de la charnière : il n’y en a tout simplement pas. D’ailleurs, cette charnière est dite en goutte d’eau, ce qui permet d’avoir un téléphone qui se plie totalement, sans laisser d’espace. Ou si, un espace au niveau de la pliure de l’écran, ce qui évite de l’abîmer si une poussière passe malencontreusement par là.

Samsung Galaxy Z flip 6

Pour déverrouiller le Samsung Galaxy Z Flip 6, deux solutions « intelligentes » nous sont proposées : la reconnaissance faciale ainsi que l’empreinte digitale. Ces deux méthodes fonctionnent peu importe si le smartphone est plié ou non. Et ces deux méthodes fonctionnent bien, rien à dire dessus.

L’écran externe du Samsung Galaxy Z Flip 6

Plié, l’écran externe du Samsung Galaxy Z Flip 6 est suffisamment grand et défini pour proposer une bonne expérience logicielle. On arrive à cliquer là où l’on souhaite sans dérangement. On accède à un menu principal avec la date et l’heure ainsi qu’un raccourci vers l’appareil photo. En glissant du haut vers le bas, on a droit à quelques paramètres rapides ainsi qu’à la gestion de la luminosité. Sur la gauche, toutes les notifications, qu’on peut ouvrir et effacer. Et sur la droite, des panneaux qu’on peut personnaliser, sachant que certains prennent tout un panneau (4×4), tandis que d’autres sont des widgets qu’on ajoute (il peut donc y en avoir plusieurs sur un panneau)

Samsung Galaxy Z flip 6
  • Calculatrice (dont un panneau)
  • Calendrier (dont un panneau)
  • Contacts (dont un panneau)
  • Enregistreur vocal (dont un panneau)
  • Galerie (dont un panneau)
  • Global Goals (dont un panneau)
  • Google : un panneau de suivi des valeurs boursières uniquement
  • Samsung Health (dont un panneau de suivi de l’activité quotidienne)
  • Horloge (dont un panneau)
  • Météo (dont un panneau)
  • Rappel (dont un panneau)
  • SmartThings (dont un panneau)
  • Téléphone : un panneau avec les appels récents
Samsung Galaxy Z flip 6

Samsung a dont fait le choix d’un système « fermé » où l’on ne peut pas placer les widgets d’autres applications et on ne peut pas facilement ouvrir n’importe quelle application installée. L’idée, c’est évidemment de garantir une expérience utilisateur fonctionnelle, peu importe les bêtises qu’on tente de faire. C’est assez dommage : j’aurai bien aimé pouvoir ajouter les widgets d’applications tierces.

Écrans

Deux écrans sur ce smartphone, puisqu’il s’agit d’un modèle pliable. Parlons d’abord de l’écran interne, l’écran principal, bref celui qui se plie. Il s’agit d’une dalle de 6,7 pouces Amoled et FHD+ (2640 par 1080 pixels). Elle offre un taux de rafraîchissement de 120 Hz, qui peut dynamiquement osciller entre 1 et 120 Hz afin d’économiser un peu de batterie. En clair, c’est tout ce dont on peut rêver pour un smartphone haut de gamme en 2024. Ce qui peut pêcher et ce qui différencie un écran d’un autre, c’est le plus souvent la luminosité. Et Samsung n’a pas rigolé sur le coup : en plein soleil et même en portant des lunettes de soleil, on arrive à lire ce qui est écrit. Autant dire qu’on n’a jamais de mal à utiliser cet écran, d’autant plus que la calibration est assez bonne.

Samsung Galaxy Z flip 6

L’écran externe

C’est en fait lui qui fait vraiment rêver. Alors rêver, c’est peut-être un grand mot, quand on voit ce qu’est arrivé à proposer Motorola avec son Razr 50 Ultra. Mais tout de même, Samsung a de quoi se défendre. Le constructeur affiche une dalle de 3,4 pouces Amoled avec une définition de 720 par 748 pixels. Pas de 120 Hz ici malheureusement, ni de dalle LTPO. La calibration est bonne, même si ce n’est pas ce qu’on recherche ici. Quant à la luminosité, elle est logiquement moins élevée que celle de l’écran externe : cela reste tout de même très correct pour un écran secondaire.

Samsung Galaxy Z flip 6

Performances

Du côté des performances, on a sans doute là la puce la plus puissante du marché actuellement : le Snapdragon 8 Gen 3 for Galaxy, avec huit cœurs. Il s’agit d’un dérivé du SoC haut de gamme de Qualcomm développé en partenariat avec Samsung et qu’on ne trouve que sur les smartphones et tablettes du constructeur sud-coréen. Pour épaule cette puce, Samsung a ajouté 12 Go de RAM, l’idée étant de rendre les fonctions d’intelligence artificielle les plus fluides possibles.

Dans la pratique, cela se vérifie assez bien. Le Samsung Galaxy Z Flip 6 offre presque ce qui se fait de mieux en 2024, grâce à sa puce et à beaucoup de RAM. Et pour aller plus loin, il a même une chambre à vapeur pour gérer la chauffe. Malheureusement, c’est encore ça qui pêche apparemment : les performances semblent quelque peu contenues, comme si l’appareil faisait tout pour éviter de chauffer. En témoigne l’utilisation de Google Maps : lorsqu’il fait chaud dans la voiture et que Google Maps est en mode navigation, j’ai eu plusieurs passages en mode sombre, car le smartphone chauffait trop selon ses dires. Mais soyez rassurés : même pour des gros jeux vidéo en 3D, le Galaxy Z Flip 6 devrait largement vous satisfaire.

Samsung Galaxy Z flip 6

Et pour le stockage, c’est soit 256 Go, 512 Go ou 1 To qui sont disponibles. Samsung évolue et arrête les versions avec 128 Go, ce qui devenait trop contraignant, surtout pour un smartphone qui ne permet pas d’utiliser une carte microSD à l’intérieur.

Photographie

Trois capteurs sont présents sur ce modèle :

  • Un capteur principal de 50 Mpx, f/1.8
  • Un capteur ultra-grand-angle de 12 Mpx, f/2.2
  • Un capteur selfie de 10 Mpx, f/2.2

Pas de téléobjectif donc, ce qui manque à 1200 euros. Mais pour le moment, aucun constructeur n’a pu intégrer trois capteurs photo à l’arrière sur un smartphone pliable à clapet. Toutefois, Motorola a intégré un téléobjectif à la place de l’ultra-grand-angle sur son Razr 50 Ultra, un parti-pris assez original.

Dans la pratique, les différents capteurs s’en sortent plutôt bien, y compris de nuit. Dans le mode nuit d’ailleurs, on a l’impression que le smartphone va chercher trop de luminosité là où il n’y en a pas besoin. Cela se fait au détriment des couleurs et de la netteté malheureusement. Mais pour le reste, même lorsqu’il y a beaucoup de lumière, le Galaxy Z Flip 6 arrive à gérer les différents contrastes sur une même image. Le tout avec des couleurs qui ne ratent jamais vraiment. Alors s’il est plutôt au niveau d’un modèle à 900 euros comme le Samsung Galaxy S24, le Z Flip 6 offre, pour un smartphone pliable, un plutôt bon rapport qualité/prix en photo.

Audio et microphone

Pour écouter sa musique, on a droit à des haut-parleurs stéréo sur le dessus et le dessous de l’appareil. La qualité audio est plutôt « classique » pour un smartphone disposant d’une charnière. Là où la plupart des modèles au-delà des 1000 euros proposent des basses vraiment convaincantes, ce n’est pas le cas du Galaxy Z Flip 6. Pour autant, les médiums sont bien gérés, même lorsqu’on pousse le volume. Pour écouter des vidéos sur YouTube, Instagram et compagnie ou même pour écouter un peu de musique, cela suffit amplement.

Si vous voulez écouter votre musique en sans-fil, il y a évidemment du Bluetooth 5.3.

Autonomie et recharge

Ce n’est pas une grosse batterie qu’on trouve sur le Samsung Galaxy Z Flip 6, ni une si petite que ça : 4000 mAh. Quant à l’autonomie, Samsung annonce :

  • Jusqu’à 19 heures en usage Internet en 4G
  • Jusqu’à 20 heures en usage Internet en Wi-Fi
  • Jusqu’à 23 heures en lecture vidéo
  • Jusqu’à 68 heures en lecture audio
Samsung Galaxy Z flip 6

Comment est-ce que cela se vérifie-t-il en pratique ? Dire que son autonomie est trop contraignante serait mentir. Mais ce qui est sûr, c’est que cette dernière n’est pas au niveau d’un smartphone à 1200 euros. D’autant plus que la puce qu’il embarque est réputée pas trop énergivore. La raison est simple : c’est un smartphone pliable et son système de charnière oblige à couper la batterie en deux et à sacrifier un peu de capacité. Ce qui fait qu’avec, on peut tenir une journée complète, mais pas plus. Attention : une journée complète avec un usage assez intensif, qui peut être à base de GPS, de partage de connexion, de lecture de vidéo et d’une bonne luminosité. Ce qui en fait un smartphone pliable assez autonome, au regard notamment de ce que propose Motorola et ses Razr. Au moins, on a enfin droits à des téléphones pliables qui sont loin d’être ridicules sur l’endurance.

Samsung Galaxy Z flip 6

C’est sur la charge que Samsung déçoit une année de plus : 25 W, ça c’est ridicule. Tous les constructeurs passent à des puissances plus élevées et ce depuis longtemps. Comptez donc une heure et demie environ pour un cycle complet : ce n’est pas handicapant tous les jours, mais ça peut être usant et inquiétant. À noter qu’on a droit à de la charge sans-fil (jusqu’à 15 W), ainsi qu’à de la charge sans-fil inversée.

Faut-il acheter le Samsung Galaxy Z Flip 6 ?

Un autre avantage dont nous n’avons pas parlé dans le texte de ce test, c’est la durée de support de mises à jour. Samsung indique 7 ans de mises à jour d’Android et 7 ans de mises à jour de sécurité. Ce qui signifie que le Samsung Galaxy Z Flip 6 sera mis à jour jusqu’à Android 23 et sécurisé jusqu’en 2031 ! Aujourd’hui, seul Google rivalise là-dessus, et Apple un peu derrière (avec généralement six ans de support).

Mis à part cela, que penser du Samsung Galaxy Z Flip 6 ? Même s’il y a la concurrence du Motorola Razr 50 Ultra et bientôt de Xiaomi, Honor et autres, Samsung reste le maître du jeu, ou plutôt du marché. C’est grâce à une expertise et surtout une ancienneté : on en est déjà au sixième modèle, c’est dire ! L’aspect matériel est parfaitement maîtrisé, tout comme l’aspect logiciel, bien qu’il y ait quelques limitations (sur les widgets notamment). Et pour ce qu’on aimerait de plus, la liste est laconique : une autonomie plus grande, une charge plus puissante, un écran externe un peu plus grand, mais c’est à peu près tout. Aujourd’hui, le Samsung Galaxy Z Flip 6 est proposé à 1200 euros, c’est cher, mais ce ne sera pas le cas longtemps. On sait que les smartphones pliables ont tendance à beaucoup décoter. Alors attendez six mois, voire un an (pour la sortie du Samsung Galaxy Z Flip 7, s’il y en a un), avant de l’acheter si le tarif vous est trop élevé.

Samsung Galaxy Z Flip 6

76%
Excellent!
Design 80%
Écrans 80%
Performances 80%
Photographie 70%
Autonomie 70%

Le Samsung Galaxy Z Flip 6 reste sans doute le meilleur smartphone pliable au format clapet du marché, malgré les efforts constants de Motorola. Il se distingue notamment avec une philosophie différente sur l'écran externe, une meilleure qualité photo, des performances accrues et surtout davantage de mises à jour d'Android.

Samsung Galaxy Z Flip 6
Avantages
  • La charnière en goutte d'eau
  • Le grand écran externe
  • Les widgets de l'écran externe
  • 7 ans de mises à jour Android
  • Le format pliable
Inconvénients
  • L'autonomie encore un peu juste
  • Pas assez de personnalisation sur l'écran externe
  • 25 W de charge, ce n'est pas assez

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