En septembre dernier, Okai est revenu sur le marché français avec de nouveaux modèles de trottinettes électriques. Parmi eux, l’Okai Neon Lite, vendue au prix de 499 euros. La promesse principale : un éclairage décoratif à utiliser en route. Pour savoir s’il faut acheter cette trottinette électrique d’Okai, nous l’avons testée !
Déballage et assemblage
La Neon Lite est livrée dans une boîte en carton sur laquelle on a un visuel du modèle. Tous les éléments sont bien emballés et la réception du colis n’a pas posé problème. Dans ce carton, on trouve la trottinette et le guidon, le bloc de charge, la notice d’utilisation, un tuyau de gonflage, une carte NFC, un fusible et des petits outils.
L’assemblage est facile : tout est expliqué dans la notice avec précision. En fait, il faut fixer le guidon sur la trottinette et bien visser pour le fixer. On a aussi un fusible à placer pour vraiment activer l’appareil. En faisant bien attention et en prenant son temps, on n’en a que pour quelques minutes.
Caractéristiques techniques de l’Okai Neon Lite
- Dimensions :
- Pliée : 1085*450*1140 mm
- Dépliée : 1085*450*455 mm
- Poids : 15 kg
- Moteurs :
- Taille : 9 pouces
- Vitesse maximale : 25 km/h
- Couple : 20 Nm
- Puissance :
- Puissance nominale : 300 W
- Puissance maximale : 600 W
- Tension nominale : 36 V
- Batterie :
- Capacité : 7,8 Ah
- Autonomie : 30 km
- Temps de charge : 2A < 3h / 3A < 2h
- Freins :
- Avant : électrique
- Arrière : à disque
- Certifiée IP55 : protection contre la poussière et les jets d’eau dans toutes les directions
Design
D’un point de vue global, le design de l’Okai Neon Lite est assez sobre : on a principalement des couleurs noires et du gris, qui vient dénoter des tons plus sombres. Aussi, sur le tube, on a trois bandes blanches qui n’ont qu’une fonction esthétique, mais il faut reconnaître que ce n’était pas forcément nécessaire. Les prises sur le guidon ainsi que le deck sont gris, ce qui ravive quelque peu les couleurs de la trottinette. Quant aux formes, elles sont très rondes, ce qui évite de donner un côté agressif, mais plutôt accueillant sans trop en faire (ou avoir un aspect « jouet »).
Du côté de la conception, elle est plutôt satisfaisante. Les parties métalliques sont de bonne facture et les finitions relativement bonnes. Dans les mains, on sent que la Neon Lite ne se disloquera pas et c’est au niveau de ce qu’on attend à 500€. En revanche, certaines parties plastiques, comme la lumière avant ou le garde-boue arrière, sont plus fines et donnent une esthétique plus entrée de gamme à la trottinette. Mention spéciale pour le cadre avec marqué « Okai » dessus, qui est là pour y placer une plaque d’immatriculation au cas où ce serait obligatoire : ça fait tâche. Aussi, on note les parties en silicone qui ne sont pas bien finies : c’est surtout le cas pour le deck avec une découpe mal faite qui ne suit pas assez bien le châssis et dont la colle a mal été appliquée sur les extrémités. Cette trottinette électrique n’a pas un rendu très « premium », mais son design fait franchement l’affaire, sans pour autant en être un de ses points forts.
Prise en main de l’Okai Neon Lite
Cette trottinette électrique peut se plier pour être plus facilement transportable et c’est bien normal. Pour cela, il y a une petite tirette qui permet de plier le tube avec le guidon pour le fixer parallèlement au châssis. Une fois arrivé à un certain point, il se bloque : on ne peut plus remonter le tube. Pour ce faire, il suffit de tirer sur ladite tirette. Il faut prendre un certain coup de main, mais une fois pris, c’est un vrai régal : on peut plier ou déplier l’Okai Neon Lite en deux secondes.
Ce modèle dispose d’un écran LCD qui affiche certaines informations : le compteur de vitesse, le mode de conduite et le niveau de batterie restant. Pour ce dernier, pas de pourcentage, mais des points remplis ou non. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus lisible, mais ça a le mérite d’être assez précis. Aussi, l’écran est lumineux en toutes circonstances, je n’ai jamais eu de problèmes de lecture.
Les poignées du guidon sont recouvertes d’un plastique qui a réussi à trouver un bon équilibre entre ergonomie et confort. Les mains ne dérapent jamais et elles ne font pas mal, même sur des sessions de trente minutes alternants secousses et pavés. Ce qui rend l’Okai Neon Lite assez confortable et ce qu’on ne trouve pas nécessairement sur d’autres modèles.
Les commandes à connaître
Il y a un bouton de fonction situé sur la partie gauche de la trottinette électrique qui a plusieurs fonctions :
- Allumer la trottinette : appuyer brièvement
- Éteindre la trottinette : appuyer pendant trois secondes
- Allumer/éteindre le phare : appuyer une fois
- Changer de mode de conduite : appuyer deux fois
- Changer l’unité de vitesse : appuyer cinq fois
Le confort d’utilisation
Le deck est plutôt large, ce qui permet de conduire pieds joints (bien que ce ne soit pas la position la plus recommandée), mais aussi un pied derrière l’autre. L’Okai Neon Lite est assez équilibrée entre un châssis long et large, mais pas trop pour éviter d’être encombrante et lourde. Quant aux poignées, elles sont dures : lors de longues sessions, ce ne sont pas des plus confortables, bien que ce soit loin d’être pire que d’autres modèles de trottinettes électriques. Je mesure 1,85 mètre environ et la hauteur du guidon ne me dérange pas, elle était plutôt basse pour moi. Donc si vous êtes plus grand, le guidon pourrait être trop bas. Si vous êtes vraiment plus petit que moi, le guidon pourrait au contraire être trop haut, ce qui n’est pas commode non plus.
La poignée de frein est longue et assez accessible, on n’a aucun de mal à l’atteindre, mais cela pourrait être compliqué pour les plus petites mains puisqu’elle est relativement éloignée des grips. La sonnerie est aussi bien placée, il faut tirer le bouton vers soi pour l’activer. Enfin, le bouton d’accélération est parfaitement bien placé et grippé, ce qui offre une meilleure prise. Seul bémol, sur de longes sessions encore, on peut avoir mal au pouce à force de pousser dessus.
L’application Okai Global
Afin de paramétrer la trottinette électrique, on peut utiliser l’application pour smartphones Okai Global, disponible sur le Play Store ainsi que sur l’App Store. On peut y effectuer plusieurs actions : allumer ou éteindre la trottinette, la (dé)verrouiller, régler le mode de conduite (économie d’énergie, normal, sport), verrouiller la machine, etc.
On peut également effectuer un diagnostic de l’Okai Neon Lite, pour identifier d’où vient tel ou tel problème. C’est plutôt une bonne chose, surtout si l’on doit prendre des décisions par rapport à une réparation par exemple. Des informations sur la batterie sont également disponibles : le pourcentage, la température, la durée du cycle et son évaluation (quelle quantité de batterie il reste depuis sa conception).
Okai Global permet aussi de personnaliser la Neon Lite : on peut changer le cadran parmi une sélection de quelques modèles. Il y a aussi tous les réglages de l’éclairage décoratif : mode (étincelle, boucle), couleur, débit (plus ou moins rapide/lent) et ce que ce soit en conduite, sur place, en veille ou durant la recharge. Enfin, il y a un mode « conduite » qui affiche la vitesse et une carte GPS. De quoi venir compléter l’historique des trajets, ce qui peut être utile si vous voulez consulter le kilométrage de la trottinette électrique.
Globalement, l’application Okai Global est plutôt bien conçue : on ne se perd pas dans les menus et c’est assez intuitif. En revanche, il y a quelques traductions françaises maladroites et quelques soucis de conception visuelle, mais ça reste assez superficiel.
La conduite avec l’Okai Neon Lite
L’Okai Neon Lite dispose de trois modes de conduite :
- Mode pétion (E) : vitesse maximale de 5 km/h
- Mode économie (L) : vitesse maximale de 15 km/h
- Mode sport (H) : vitesse maximale de 25 km/h
Pour être tout à fait honnête, j’ai en très grande majorité utilisé le mode sport. C’est celui qui offre l’accélération la plus importante et qui permet tout de même de contrôler sa vitesse : on peut rester facilement à 5 km/h en jouant sur la gâchette d’accélération. La promesse d’Okai, c’est de vous emmener à 25 km/h : une promesse respectée puisqu’on peut atteindre cette vitesse. Cependant, ce n’est pas dans toutes les conditions : sur des côtes, même petites, la trottinette a du mal à atteindre cette vitesse. En réalité, elle arrive surtout à 20 km/h avant de presque se stabiliser. Dans les côtes les plus raides, ne comptez pas dépasser les 15 km/h. C’est d’ailleurs cette vitesse que l’Okai Neon Lite atteint très rapidement sur un départ arrêté : c’est suffisant sur la route ou sur les pistes cyclables, sans être fulgurant.
Quant au freinage, il se révèle assez efficace : je n’ai jamais eu peur d’une distance de freinage trop longue, le tout sans appuyer à fond sur la poignée. Bref, l’Okai Neon Lite freine sans problème, même sur sol mouillé et sans trop risquer de tomber. Attention en revanche, le train arrière a systématiquement tendance à glisser d’un côté ou de l’autre. Sur de longs freinages secs, cela peut être dangereux.
Du côté des virages, on se prend à tenter des courbes plus serrées sans trop ressentir de peur, on peut même se pencher sur les côtés pour se diriger plus efficacement. La roue avant est suffisamment facile à tourner pour éviter des obstacles sur la route.
Autonomie et rechargement
L’autonomie de 30 km annoncée est valable pour une batterie pleine, avec une charge de 75 kg, à 25°C sur route plate et à vitesse constante à 60% de la vitesse maximale, soit 15 km/h, ce qui correspond à la vitesse maximale du mode économie. Dans les faits, l’autonomie donnée par Okai est respectée, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle est bonne. À l’usage, on a plutôt le droit à 12 km en mode « sport », sur route plate et avec un poids similaire. Sur pistes cyclables, on va rarement à moins de 15 km/h, c’est pourquoi j’ai systématiquement utilisé le mode sport, qui offre par ailleurs une meilleure accélération (qui reste assez facilement gérable, sauf pour les débutants). Moins de 15 km, c’est assez peu et ça force parfois à prendre le chargeur avec soi qui n’est pas très léger (ce qui est normal). Si vous voulez vous faire une traversée de Paris, ce sera juste, mais ça devrait passer.
Pour parler de la recharge, c’est nettement plus satisfaisant : comptez deux heures au maximum pour passer de 0 à 100%. Pour une trottinette électrique, c’est vraiment pas mal : on peut regagner quelques pourcentages le matin avant de partir, ou en rentrant le soir.
Faut-il acheter l’Okai Neon Lite ?
La trottinette électrique Okai Neon Lite n’est résolument pas un mauvais modèle qu’on ne saurait recommander. Tout d’abord parce qu’elle n’a pas de gros défaut qui empêche son achat. Ensuite parce qu’elle a quelques petits atouts pour elle : une application suffisamment bien conçue pour qu’on veuille l’utiliser, un design avec une barre de LED qui en séduira plus d’un. Cependant, pour 500 euros environ, je pense qu’on peut trouver mieux, notamment du côté de Xiaomi qui a une expertise sur le marché (encore plus au vu des modèles régulièrement en promotion), comme avec la Mi Electric Scooter 3.
L’Okai Neon Lite est disponible en deux coloris : blanc ou noir et est en vente chez plusieurs marchands :