nomophobie

Qu’est-ce que la nomophobie ?

Il existe des multitudes de phobies dans le monde. La nomophobie est l’une d’entre elle : celle d’être séparé de son téléphone portable. Découvrez cette phobie un peu particulière mais qui touche beaucoup de personnes, plus que l’on ne le pense.

Définition de la nomophobie

« La nomophobie est une phobie liée à la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Les scientifiques ont formalisé cette idée de peur de la coupure par l’acronyme FOMO (Fear of missing out). »

Voici les premières phrases de Wikipédia. La nomophobie est donc liée de près au FOMO, dont nous avions déjà parlé.

En réalité, le terme nomophobie est mal choisi. Il a été créé pour allier l’expression en anglais « No mobile phone », donc « nomo » et « phobia », pour « phobie », ou peur ; c’est donc un simple mot-valise. Cependant ce terme est souvent réfuté par certains, le jugeant comme incorrect pour ce qu’il décrit. En effet, en grec ancien, « nomos » signifie « loi », la nomophobie serait donc la peur excessive des lois. Ce terme étant rentré dans les mœurs, il n’a pas été remplacé.

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Ce terme est d’ailleurs de plus en plus important puisqu’il a été désigné comme mot de l’année 2018 par le Cambridge Dictionary avec l’aide des internautes parmi une liste de mots qui contenait en plus de nomophobie : gender gap (littéralement écart entre les sexes), écocide et no-platforming.

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La nomophobie existe-elle réellement ?

Derrière ce nom, y a-t-il une réelle pathologie ? Pas selon les scientifiques. Cette phobie n’est en effet pas inscrite dans la Classification Internationale des Maladies (CIM) de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) qui comprend cependant ce qu’on appelle le « gaming disorder », ou « trouble du jeu vidéo », qui consiste à faire des jeux vidéo la priorité de sa vie. Selon certains donc, l’usage du terme « phobie » est exagéré, il s’agirait davantage d’une simple anxiété. Mais qu’en est-il vraiment ?

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Une étude de 2014 de Caglar Yildirim de l’Université d’Etat de l’Iowa a mis en évidence quatre dimensions de la nomophobie : incapacité de communiquer, perte de la connexion, ne pas pouvoir accéder à l’information et renonciation à la commodité. Ces quatre facteurs seraient responsables de la nomophobie. Ces facteurs ont pu permettre la mise en place d’un questionnaire en 20 questions sur la nomophobie. Ce questionnaire a ensuite été validé par le test sur 301 étudiants de premier cycle. Les scores se sont révélés valides et fiables, le questionnaire permet bien d’évaluer le niveau de nomophobie d’une personne. 

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Je pourrai vous citer d’autres études menées montrant que beaucoup de personnes ont du mal à laisser leur téléphone portable un instant, qui ont du mal à sortir sans et ressentent une sensation de mal-être lorsqu’il ne se trouve pas dans leur poche. En réalité, aucune étude n’a pour le moment démontré que la nomophobie est une réelle maladie, un réel trouble d’addiction. Il n’est cependant pas étonnant que dans les mois ou années à venir, la nomophobie soit reclassée.

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Cette phobie vous touche sûrement

Il est fort probable que la nomophobie vous touche, à un degré plus ou moins élevé, et si c’est le cas, ne vous en faites pas, plusieurs solutions existent, à vous de les chercher et de les tester ! Pour le moment, vous pouvez déjà vous rendre compte du temps que vous passez sur Facebook ou sur YouTube, cela devrait vous aider à diminuer votre temps d’utilisation de votre smartphone.

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