On considère souvent l’industrie comme un secteur en désuétude, en opposition avec des domaines dits d’avenir comme le numérique ou la science. Pourtant, à l’ère de la quatrième révolution industrielle, les usines connaissent des mutations importantes qui en font un enjeu clé de demain.
Après la machine à vapeur au XVIII siècle, l’électricité au XIX et l’automatisation au XX, cette quatrième révolution à l’oeuvre ébranle à son tour le monde de l’industrie, faisant progressivement apparaître le terme d’industrie 4.0.
Ôtez-vous de la tête l’image de l’usine des Temps Modernes que l’ont voyait dans Chaplin. Les usines d’aujourd’hui sont numérisées et high-tech. Machines et softwares sont désormais interconnectés sur le site de production mais aussi avec l’extérieur (partenaires, clients et autres sites de production localisés en plusieurs endroits).
L’usine intelligente se caractérise par une communication continue et instantanée entre les différents outils et postes de travail intégrés dans les chaînes de production. Mais surtout, l’usine intelligente utilise de nouveaux outils, et notamment des imprimantes 3D. Les nouvelles technologies s’invitent dans les chaînes de production, réduisant drastiquement les distances et les délais.
Pourquoi le concept d’industrie 4.0 est-il à la mode ?
Le climat actuel en Europe et dans les pays de l’OCDE post-industriels est quelque peu morose. Dernièrement, le débat politique en France, tout comme aux Etats-Unis ou en Angleterre, a souvent tourné autour du sujet suivant : comment relancer l’industrie ?
Face à une planète mondialisée, comment faire pour lutter contre des pays qui disposent d’une main-d’oeuvre importante et bon marché ? Comment garder un avantage compétitif face à des pays qui produisent en plus grande quantité et vendent moins cher ?
L’industrie 4.0 semble être la réponse à ce défi. Si les usines françaises peinent à être aussi compétitives que les usines asiatique, il leur faut être plus rapides, plus innovantes et plus flexibles. Leur salut se trouve dans leur capacité à moderniser un cycle de production bien installé. Cette modernisation, c’est l’industrie 4.0. L’impression 3D, avec des sociétés comme Formlabs, porte ce mouvement.
Industrie 4.0 : les piliers :
L’industrie 4.0 repose sur trois piliers : le prototypage rapide, l’interconnection des usines et la personnalisation de masse.
Le premier concept permet de mettre au point des prototypes de produits le plus rapidement possible. Les entreprises créent de nouveaux produits toujours plus vite, gardant ainsi un avantage sur la concurrence en innovant en permanence.
L’interconnection permet à une équipe de designers de concevoir un produit dans un atelier et l’envoyer à la production dans une autre usine en un simple clic, sans intermédiaires. La personnalisation de masse suggère que les clients veulent désormais des produits personnalisés. Il n’est plus question de produire en masse le même produit avec la même couleur ou les même dimensions pour tout le monde.
Savoir produire une chaussure avec des coloris différents et des semelles différentes pour chaque client, tout en restant compétitif au niveau des prix, cela représente un pas en avant phénoménal. Adidas a bien compris cela avec son nouveau produit : un même modèle de chaussure (une base produit) personnalisable à l’infini (sur-mesure de masse). New Balance s’est d’ailleurs aussi lancé sur le créneau.
L’impression 3D au service de l’industrie 4.0
L’impression 3D est certainement la révolution majeure qui va révolutionner l’industrie mais pourquoi ?
Parce qu’elle sert les trois piliers que nous avons décrits.
Prototypage rapide ? Une imprimante 3D type Form 2 ou Fuse 1 peut imprimer un fichier 3D en moins de 6 heures (temps moyen d’une impression 3D).
Après test, il suffit de modifier en quelques clics le fichier 3D pour faire les changement appropriés. En moins d’une semaine, on peut tester un produit, l’adapter, le réimprimer, le retoucher et le présenter à ses clients.
Personnalisation de masse ? Modifiez votre fichier 3D en direct et imprimez un modèle unique !
Interconnection ? La plupart des imprimantes 3D sont désormais connectées au Cloud. Imprimer un nouveau produit peut se faire de n’importe où dans le monde. Imaginez-vous à New York, lancer l’impression de centaines de produits à un parc de cents imprimantes 3D à Lyon ; chaque imprimante produisant le même modèle mais avec des touches personnalisées. Bienvenue dans le monde de l’impression 3D industrielle !