C’était annoncé depuis septembre dernier : Arte.tv arrive sur la plateforme de SVoD France.tv. Pourquoi cette « fusion » et surtout qu’est-ce que ça change ?
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Arte.tv : la plateforme de SVoD accessible depuis France.tv
Dans un communiqué de presse, France Télévisions a annoncé l’arrivée d’Arte.tv sur France.tv, son service gratuit de SVoD. L’idée de ce partenariat, c’est de renforcer la présence en ligne des deux acteurs publics, principalement d’Arte, « pour accroire sa découvrabilité » nous apprend le communiqué. Il est vrai que France.tv se vante d’être la « 1ère plateforme de streaming gratuite en France », avec plus de 33 millions d’utilisateurs par mois en début d’année dernière. Du côté de France Télévisions, le partenariat est l’occasion pour le service public de renforcer son « offre gratuite d’œuvres de création en France. »
Ce qui fait que tous les contenus d’Arte.tv sont désormais disponibles depuis France.tv directement, dans ce même lecteur : séries, documentaires, films, magazines, informations, concerts et spectacles. Par ailleurs, il est possible de regarder les programmes d’Arte en direct depuis ce même service. À noter que tous les contenus de la chaîne franco-allemande, France.tv verra arriver dans les prochains mois les programmes de l’INA, de La Chaîne Parlementaire ainsi que de Public Sénat.
Derrière ce partenariat, le projet controversé de fusion de l’audiovisuel public ?
En réalité, il s’agit-là d’une première étape vers l’accomplissement du projet de fusion de l’audiovisuel public. À terme, France Télévisions, Radio France, France Médias monde et l’INA devraient être regroupées dans une seule société. Face à la controverse, France Médias monde (RFI, France 24) avaient été retirée de ce projet de loi.
Le Gouvernement aimerait bien tout regrouper dans une unique société, en y mettant également TV5 Monde et Arte France, qui n’ont toutefois jamais été concernées par ce projet de fusion. L’idée : « renforcer l’audiovisuel public » répétait à tour de bras l’ex-député Quentin Bataillon, non réélu aux législatives de l’été dernier, mais aussi faire des économies. Une réforme qui ne convainc pas les salariés du service public, qui craignent des coupes budgétaires de la part de l’État, d’autant plus depuis la suppression de la redevance audiovisuelle en 2023, dont la question n’est toujours pas terminée. La solution du camp macroniste était d’allouer une fraction de la TVA pour le financement de l’audiovisuel public, méthode qui deviendra illégale en 2025.