L’Acer Predator Helios 18 ne vous dit pas ce qu’est le meilleur PC portable gaming du monde : il est le meilleur PC portable gaming du monde. C’est celui qui offre probablement les meilleures performances du marché et sa fiche technique fait rêver : il embarque tout ce qui se fait de mieux. Une machine chère, très chère : jusqu’à 4 000 euros pour la version la plus poussée ! Voici notre test et avis complet d’une machine d’exception : l’Acer Predator Helios 18.
Chaque jour, et ce, jusqu’au 24 décembre, on vous donne une idée-cadeau : un test, un guide, une découverte de produit tech ou geek ! 🚀
Fiche technique de l’Acer Predator Helios 18
- Processeur : Intel Core i9-14900HX à 5,8 GHz
- Carte graphique : Nvidia GeForce RTX 4090
- 16 Go de VRAM
- GDDR6
- Carte mère : Intel HM770
- Mémoire vive : 32 Go en DDR5-5600 (jusqu’à 64 Go)
- Disque dur : deux SSD de 2 To NVMe
- Écran :
- 18 pouces
- MiniLED
- Format 16:10
- Définition : 2560 par 1600 pixels
- Résolution : 168 ppp
- HDR
- Taux de rafraîchissement maximal : 250 Hz
- Connectique :
- 1 USB 3.0/3.1 Gen 1
- 2 USB 3.1 Gen 2
- 2 USB 4.0 (40 Gb/s)
- 2 Thunderbolt (USB-C, PowerDelivery)
- 1 HDMI
- 2 DisplayPort
- 1 lecteur de cartes microSD
- 1 Ethernet 25000 Mb/s
- 1 jack 3,5 mm
- Connectivité :
- Wi-Fi 7
- Bluetooth 5.3
- Webcam : 2 Mpx
- Batterie : 90 Wh
- Poids : 3,278 kg
- Poids de l’alimentation : 1,226 kg
- Système d’exploitation : Windows 11 Home
Ce test a été réalisé à l’aide d’un Acer Predator Helios 18 PH18-72-98MW prêté par la marque.
Design
Le nom de l’Acer Predator Helios 18 ne sort pas de nulle part, du moins son « 18 » : c’est tout simplement la taille de l’écran. Une dalle immense, comme pour le reste de l’ordinateur et c’est ce qu’on remarque directement. Ce PC est massif en tous points : largeur, longueur, profondeur. En biseautant légèrement les côtés du châssis, on sent que le constructeur a voulu artificiellement ajouter de la finesse au tout, mais ça ne sert pas à grand-chose. Les formes sont brutes, avec quelques arrêtes en biais pour le côté « futuriste », mais on sent clairement qu’Acer a fait ce qu’il a pu. De toute manière, le design, c’est loin d’être la chose sur laquelle on s’attarde le plus avec cette machine.
Ce qui dénote, c’est notamment la partie du châssis qui se prolonge derrière les « gonds » de l’écran, avec l’inscription « Helios » : de quoi surtout prolonger le système de refroidissement de l’ordinateur. Il y a aussi le logo de la gamme Predator rétro-éclairé comme les touches du clavier (et le bouton de changement de mode). De quoi ajouter une petite touche de personnalité dans cet ordinateur qui respire la fraîcheur et l’absence d’âme. Le tout dans un châssis noir mat totalement en plastique. Au moins, les finitions sont assez bonnes.
Prise en main
Ce n’est pas d’un PC portable dont on parle, mais bien d’un PC « transportable ». Avec son immense format, difficile de le rentrer dans un sac. Et surtout, son poids : 3,2 kg ! D’autant plus qu’à cela, il faut ajouter celui de l’alimentation : 1,2 kg ! Même utiliser cet ordinateur sur les genoux, ce n’est pas évident : il est trop large, trop lourd.
Le clavier
Le clavier a le mérite d’être rétro-éclairé, avec plusieurs niveaux de luminosité, plein de couleurs, plein d’effets. Les touches sont quelque peu espacées les unes des autres pour éviter les fautes de frappe, ce qui fonctionne assez bien. La course, pour un clavier à membranes comme celui-ci, est assez longue : ça permet de bien ressentir la frappe. Acer a réussi à trouver un bon entre-deux avec son clavier, qui est agréable à utiliser. Sur le dessus, on a tout naturellement les touches de fonction qui sont bien utiles, et la place pour un pavé numérique.
Le trackpad
À l’image du reste de cet ordinateur, le trackpad, ou pavé tactile, est immense. De quoi rapidement avoir la main sur la souris et, même s’il est très grand, ce trackpad est bien situé : les mains ne tombent jamais vraiment dessus lorsqu’on écrit, je n’ai eu aucun problème avec ça. Les clics sont assez précis, la réactivité au rendez-vous, tout comme la précision.
La connectique
Comme tout bon PC gaming qui se respecte, l’Acer Predator Helios 18 embarque une sacrée connectique. Sur la gauche, un port Ethernet, de « seulement » 2,5 Gb/s (on aurait aimé davantage pour un ordinateur aussi haut de gamme), une prise USB, un port de cartes microSD ainsi qu’un port jack. Sur la droite, deux ports USB. Et à l’arrière, un port HDMI ainsi que deux ports USB-C Thunderbolt PowerDelivery. Certains ordinateurs portables « de gamer » peuvent avoir une connectique encore plus complète, mais globalement, on a ce qu’il faut ici.
Écran
18 pouces, technologie MiniLED, 250 Hz, définition de 2560 par 1600 pixels… L’Acer Predator Helios 18 fait rêver sur le papier et nous en fait voir plein les mirettes. Le taux de rafraîchissement maximal de 250 Hz est réellement un atout pour le gaming, et c’est du pur bonheur. La définition aussi est au rendez-vous.
Quant aux couleurs, elles sont sublimées par l’adoption du MiniLED, encore trop rare sur les ordinateurs portables. De toute façon, ne pas en avoir sur un PC d’exception comme celui-ci aurait été une erreur. Par défaut toutefois, les couleurs sont légèrement trop froides et un peu trop vives par rapport à ce qui devrait être affiché. C’est la seule petite critique qu’on pourrait formuler ici.
Performances
La partie la plus importante de ce test de l’Acer Predator Helios 18 : les performances. Pour un ordinateur portable, vous ne trouverez rien de mieux sur le marché grand public. Processeur : Intel Core i9-14900HX ; carte graphique : Nvidia GeForce RTX 4090. Le tout avec 16, 32 ou 64 Go de RAM. L’idée avec cette machine, c’est de pouvoir faire tourner tous les jeux en qualité maximale, même les plus récents. Et ça fonctionne. Pour les jeux les plus « compétitifs », on peut atteindre les 250 FPS affichés, ce qui est le but recherché.
Pour un exemple concret, on peut jouer à Red Dead Redemption 2 avec les paramètres graphiques poussés à leur paroxysme à plus de 120 FPS. C’est juste parfait comme conditions pour jouer et difficile de trouver mieux en PC portable. Gardons à l’esprit le prix du Helios 18 : 3000 euros, toutes les bourses ne pourront pas se le permettre, loin de là.
Autonomie et charge
L’endurance, c’est le gros point noir de cet ordinateur, comme tous les autres ordinateurs gaming. Par défaut, comptez deux heures d’autonomie maximum : autant dire que ce n’est pas beaucoup si on est loin d’une prise. Toutefois, des moyens existent pour limiter la consommation d’énergie : passer l’écran en 60 Hz et utiliser le mode d’économie d’énergie du logiciel constructeur (en plus de celui de Windows). De quoi gratter quelques dizaines de minutes supplémentaires, mais pas beaucoup plus.
Côté charge, c’est très correct : comptez une heure et demie pour un cycle complet. Ce qui fait que cet ordinateur portable taillé pour le jeu vidéo, on l’utilise souvent chez soi, et on le transporte ci besoin.
Faut-il acheter l’Acer Predator Helios 18 ?
Que dire face à cette machine ? Tout d’abord, qu’elle impressionne, par tous les points : son écran immense (18 pouces), son grand clavier, son gros châssis, et surtout : ses performances. Le feu, ce prédateur, il vous le crache lorsque vous en avez besoin ; aucun ralentissement à l’horizon, des FPS en voulez-vous en voilà, et des paramètres graphiques poussés à leur paroxysme pour profiter à fond de ses jeux vidéo triple A préférés. À ce prix-là en même temps, c’est normal et c’est aussi ce à quoi on s’attendait. Le tout avec un très bel écran, un clavier qui fonctionne bien et du logiciel très correct. Il y a toutefois des petits soucis : le bruit déjà. Ça souffle lorsqu’on joue et ça s’entend, tant et si bien que de la réduction de bruit active avec ses écouteurs ou son casque est loin d’être de trop. C’est le principal inconvénient de ce PC portable. À mentionner également l’absence de port de carte SD, ce qui aurait pu être utile.
Mais alors : est-ce que ça vaut le coup (ou plutôt le coût) d’acheter cet ordinateur portable gaming ? Probablement que non, ou du moins la cible de cette machine est très restreinte. Ce n’est pas qu’il est trop cher pour son prix, c’est juste qu’il est trop cher. Pour le même prix, on peut se construire une très solide tour PC, avec en prime un sublime écran et deux ou trois bons périphériques pour son setup. L’intérêt de l’Acer Predator Helios 18, c’est peut-être surtout d’exister et de montrer ce que seront les PC portables plus accessibles dans quelques années.